Retraite: quels sont les chiffres qui évoluent en 2021? ( crédit photo : Shutterstock )
Sommaire:
- La réforme des retraites pour 2024 fixe un nouvel âge légal de départ à taux plein
- Les pensions de retraite revalorisées de 5,3%
- Revue des plafonds pour les cotisations aux produits d’épargne retraite
- La retraite de base moins généreuse au fil des réformes
La réforme des retraites pour 2024 fixe un nouvel âge légal de départ à taux plein
Le régime général de la Sécurité sociale, ou «assurance retraite», est celui des salariés. C’est aussi celui des salariés agricoles, artisans, industriels et commerçants. En effet, leur régime de retraite y est affilié. Pour toutes les personnes nées après le 1er janvier 1968, l’âge pivot de départ à la retraite est 64 ans. À cet âge, il est possible de bénéficier d’une retraite à taux plein, à condition d’avoir cotisé le nombre de trimestres requis.
Si l’on n’atteint pas la durée de cotisation requise, l’âge pour bénéficier de la retraite de base à taux plein est fixé à 67 ans. Les règles ont évolué au fil des réformes, elles diffèrent donc selon les générations. La durée de cotisation est relevée d’un trimestre tous les trois ans entre 2020 et 2035, pour atteindre 172 trimestres (43 ans) pour les générations 1965 et suivantes.
Le salaire nécessaire pour valider un trimestre est de 150 fois le montant du Smic horaire brut. Ainsi, en 2023, ce salaire doit être de 1.690,50 euros par mois. Pour valider 4 trimestres, il faut avoir perçu au moins 6.762 euros sur un an. Le plafond de ressources brutes à respecter en 2023 pour toucher la réversion est porté à 24.232 euros par an pour une personne veuve vivant seule. Une personne veuve remariée ou pacsée peut toucher une pension de réversion si elle perçoit au maximum 1,6 fois plus de revenus qu’une personne veuve seule, soit 38.771,20 euros de revenus par an.
Les pensions de retraite revalorisées de 5,3%
Si le revenu cumulé des pensions de base et complémentaires des assurés n’atteint pas le plafond, le minimum contributif (Mico) vient le compléter. Il est attribué sous conditions. Revalorisé chaque 1er janvier, son montant s’élève, en 2024, à 733,04 euros par mois pour 120 trimestres cotisés ou plus.
Les retraites de base ont été revalorisées de 5,3% au 1er janvier 2024. Elles suivent l’évolution de l’indice des prix à la consommation, hors tabac, établi par l’Insee. Les pensions des retraites complémentaires versées par l’Agirc-Arcco ont été revalorisées de 4,9% le 1er novembre 2023. La valeur du point est fixée à 1,3498 euros en 2023. Plusieurs autres régimes suivent généralement l’évolution de l’indice des prix à la consommation hors tabac établi par l’Insee:
- La caisse complémentaire des artisans et commerçants,
- Le régime de retraite complémentaire des agents non titulaires de la fonction publique (Ircantec),
- Le régime de retraite complémentaire des agents d’assurance (Cavamac),
- La retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP).
L’Assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF) permet aux personnes qui élèvent leurs enfants et restent au foyer de cotiser pour préparer leur retraite. L’assiette forfaitaire mensuelle applicable s’évalue à 169 fois le Smic de l’année précédente. Elle s’élève ainsi à 1.833,65 euros en 2023.
Les bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) peuvent cumuler ce minimum vieillesse, réservé aux personnes ayant de faibles ressources, avec des revenus d’activité. En 2023, ce cumul minimum vieillesse-activité est plafonné à 1.572,48 euros pour une personne seule (0,9 fois le Smic) et 2.620,80 euros pour une personne vivant en couple (1,5 fois le Smic).
Revue des plafonds pour les cotisations aux produits d’épargne retraite
Les cotisations versées sur les produits d’épargne retraite, comme le Plan d’Épargne Retraite (PER), sont déductibles de vos revenus. Le plafond de déduction pour l’épargne retraite correspond à 10% du plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass) de l’année précédente, soit 4.399 euros pour 2023. Il est possible d’opter pour un autre plafond de cotisation, fixé à 37.094 euros. Ce montant doit correspondre à 10% maximum de vos revenus professionnels, dans la limite de 10% de huit fois le Pass de l’année précédente.
La retraite de base moins généreuse au fil des réformes
Les réformes des retraite modifient les règles du régime général. Elles se traduisent depuis près de trente ans par un allongement de la durée de cotisation et un âge de départ de plus en plus tardif.
En 1993, la réforme Balladur instaurait le calcul du Salaire Annuel Moyen (SAM) sur les 25 meilleures années d’un salarié. Il servait ensuite de référence au calcul de la pension. Dans le privé, pensions et salaires de référence sont, dès lors, indexés sur l’indice des prix. Avec la réforme Fillon de 2003, la durée de cotisation de 40 ans est étendue à la fonction publique. L’allongement progressif de la durée de cotisation à 41 ans pour tous était envisagé à partir de 2012. Enfin, depuis la réforme Touraine de 2014, l’allongement de la durée de cotisation est revu au fil des générations. Des aménagements ont été apportés pour les carrières longues pour tenir compte de la pénibilité ou encore de la maternité, des années de chômage ou de l’incapacité permanente.