Le tarif du kilowattheure recule de 15 % en février 2025. ( crédit photo : Getty Images )
La facture d’électricité s’allège pour 80% des foyers français
Le tarif de l’électricité est encadré par l’État. Il est calculé selon les prix de vente pratiqués sur les marchés de gros. Après l’envolée des prix de l’énergie en 2022, les coûts d’approvisionnement refluent. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a donc proposé de répercuter cette baisse en diminuant le prix de l’électricité de 15%. Le tarif réglementé est fixé à 239 euros TTC/MWh au 1er février 2025, contre 281 euros TTC/MWh auparavant, soit une baisse de 42 euros TTC/MWh .
Au 1er septembre 2024, 20,4 millions de Français (60% des foyers) disposaient d’un contrat d’électricité au TRVE, pour une consommation moyenne de 4,4 MWh par an. Grâce aux nouveaux tarifs, la facture moyenne devrait passer de 1.240 euros TTC à 1.050 euros TTC par an, soit une économie de près de 200 euros . Il s’agit toutefois d’une estimation, car la réduction dépend du type d’offre souscrite. EDF indique qu’il appliquera la baisse sur les factures de tous les clients mensualisés «dès le mois de mars, et au plus tard à l’été». En parallèle, 4 millions de clients ont souscrit une offre indexée sur le TRVE auprès de fournisseurs alternatifs. Ils profiteront donc eux aussi de la baisse de 15%.
Le prix du kWh recule, mais les taxes sur l’électricité augmentent
En parallèle de la baisse du prix du kilowattheure, le gouvernement a annoncé deux autres évolutions tarifaires. Elles concernent:
- le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE): le TURPE couvre les coûts de transport et de distribution de l’électricité. Ce poste représente entre 20 et 30% de votre facture. Il augmente exceptionnellement de 7,7% au 1er février. L’impact sur la facture annuelle sera d’environ +2,5%, soit 25 euros pour une consommation moyenne.
- l’accise (ou TICFE): le bouclier fiscal mis en place pour limiter la flambée des prix de l’énergie a pris fin au 1er février. En conséquence, l’accise est relevée de 2,1 à 3,37 centimes /kWh pour revenir à son niveau d’avant-crise, soit une hausse de 60%. L’impact sur la facture annuelle est estimé entre 6 et 7%, soit environ 65 euros pour un client à la consommation moyenne.
Tous les foyers sont concernés par ces évolutions tarifaires. En tenant compte de la hausse du TICFE et du TURPE, la baisse moyenne des prix est estimée aux alentours de 9%.
Quelles économies selon le type d’offre?
• L’option base. Au tarif bleu, le prix du kWh recule de 0,2516 euro /kWh à 0,2016 euro /kWh, ce qui représente une baisse de près de 20% pour 10 millions de foyers. En revanche, le prix de l’abonnement augmente. Il passe de 12,68 euros à 13,72 euros par mois pour une puissance de 6kVA (la plus répandue), soit une progression de 8,2%.
• L’option heures pleines/heures creuses. Avec la révision des TRVE, le prix du kWh passe de 0,27 euro à 0,2146 euro en heures pleines (-20,52%) et de 0,2068 euro à 0,1696 euro en heures creuses (-15,87%). L’abonnement progresse de 16,70 euros à 18,01 euros par mois pour 6kVA, soit une hausse de 7,8%.
• L’option Tempo. Au 1er février 2025, l’option Tempo bénéficie d’une baisse nettement moins importante que les autres offres en raison d’un changement de la méthode de calcul. En journée, le tarif des jours bleus recule d’à peine 3%, à 0,1562 euro du kWh. Celui des jours blancs baisse de 5,4%, pour atteindre 0,1792 euro du kWh. La baisse est plus conséquente pour les jours rouges: le tarif recule de 0,7562 euro à 0,6586 euro , soit -12,9%. L’abonnement progresse d’environ 7%.
Quel impact sur votre facture si vous avez souscrit une offre chez un concurrent d’EDF?
Certains fournisseurs alternatifs proposent des offres indexées sur les tarifs réglementés de l’énergie. Si vous avez souscrit ce type de contrat, vous bénéficiez donc de la baisse de 15% applicable au 1er février. En revanche, vous n’en profiterez pas si vous avez opté pour un contrat en «offres de marché» à prix fixe. Votre tarif va certainement augmenter sous l’effet de la hausse des taxes évoquées précédemment. Toutefois, de nombreux fournisseurs proposaient des contrats bloqués avec une remise très importante sur le prix du kWh, ce qui leur permet de rester compétitifs malgré la baisse en vigueur depuis le 1er février.
Ces objets du quotidien qui consomment de l’électricité même éteints
De nombreux appareils consomment de l’électricité lorsqu’ils sont en veille. C’est le cas de la télévision, de la box Internet, de votre ordinateur portable ou encore de la machine à café. Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), cette consommation cachée représente jusqu’à 15% de la facture d’électricité - hors chauffage et eau chaude.
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