
La baisse du cours du baril semble s’être accélérée depuis le début du mois d’avril 2025. (IADE-Michoko / Pixabay )
Le prix du baril de pétrole est à son niveau le plus bas depuis avril 2021. Toutefois, le prix du gazole ne devrait pas descendre sous les 1,50 euro du litre. Le gros de la baisse engagée depuis janvier semble passé et l'on devrait bientôt entrer dans une phase de stabilisation.
Les automobilistes se réjouissent depuis plusieurs mois. Depuis janvier 2025, le prix du baril de pétrole a perdu près de 20 dollars , le faisant passer à son niveau le plus bas depuis avril 2021. En conséquence, le prix moyen du litre de gazole tourne aujourd'hui autour de 1,63 euro . Cette tendance à la baisse, liée notamment aux initiatives de Donald Trump, pourrait-elle cependant faire redescendre le prix des carburants sous la barre de 1,50 euro du litre ? Probablement pas, selon RMC Conso .
Une baisse accélérée
Pourtant, la baisse du cours du baril semble s'être accélérée depuis le début du mois d'avril 2025. Cela est lié à l'annonce par Donald Trump de tarifs douaniers, mercredi 2 avril. Ce type de décisions, qui est synonyme d'une réduction des échanges économiques, entraîne une baisse du prix du baril. Du reste, depuis mars, l'euro continue de progresser par rapport au dollar. Les barils s'achetant en dollar, ils nous coûtent donc désormais moins cher.
En France, il est toutefois important de relativiser le poids du prix du baril sur les tarifs des carburants. Les taxes sur le pétrole représentent en effet «approximativement 60% des prix de l'essence et du gazole à la pompe» , rappelle le site du ministère de l'Économie . Le coût du pétrole ne représente quant à lui que 20% à 30% de ce prix. Pour faire baisser le litre de carburant d'un centime, il faut ainsi que le prix du baril baisse d'un dollar.
Pas suffisant
Pour savoir si l'on peut s'attendre à avoir un litre de carburant sous 1,50 euro prochainement, il faut ainsi se demander si l'on est plutôt au début ou à la fin de la tendance baissière. «Dès janvier, les États-Unis ont augmenté leur production de pétrole. Mais aussi d'autres gros producteurs comme le Brésil, le Canada ou le Guyana» , a rappelé auprès de nos confrères Édouard Lotz, responsable recherche et analyse marchés chez Omnegy, cabinet de conseil en énergie. Si ces offres supplémentaires se sont déjà répercutées sur le prix, une éventuelle fin des sanctions économiques contre la Russie pourrait également venir renforcer cette offre.
Reste, qu'en parallèle, plusieurs évènements devraient amener une stabilisation, en particulier la riposte de l'Europe face à la hausse des tarifs douaniers décidée par Donald Trump. Au mieux, le prix du baril pourrait ainsi encore tomber à 55 dollars, selon Édouard Lotz, ce qui ne serait pas suffisant pour descendre sous 1,50 euro du litre.