
Les 1 500 commerces qui proposent ce service en France et dans les pays voisins verraient le montant du panier moyen augmenter jusqu’à 25 %. (Illustration) (Markusspiske / Pixabay)
Ces dernières années, de nombreux Français investissent dans les cryptomonnaies. En conséquence, de plus en plus d’établissements permettent de régler ses achats grâce à ces monnaies virtuelles. Certaines communes encouragent même les commerçants à adopter ce nouveau moyen de paiement, rapporte TF1 Info , vendredi 11 avril 2025.
Talence, en Gironde, a été la première ville de France à le mettre en place. Aujourd’hui, environ 25 commerces de la ville, comme des cavistes et des pizzerias, proposent le règlement par cryptomonnaie. C’est également le cas à Cannes (Alpes-Maritimes), où il est notamment possible d’y avoir recours au Palais des Festivals ainsi que dans une vingtaine d’autres magasins. En incitant les hôtels, restaurants et boutiques de luxe à franchir le cap, la Ville espère ainsi attirer une clientèle internationale. « Les clients de toute l’Asie peuvent aller jusqu’à 25 % d’utilisation de la cryptomonnaie. Le fait de ne pas répondre aux besoins serait pour nous une perte de compétitivité » , a expliqué le maire (LR), David Lisnard.
Une méthode qui a du mal à convaincre
Si ce moyen de paiement peut être avantageux pour le consommateur, il l’est également pour le vendeur. Les 1 500 commerces qui proposent ce service en France et dans les pays voisins verraient ainsi le montant du panier moyen augmenter jusqu’à 25 %. De plus, elles ne doivent payer aucuns frais de transaction, contrairement au paiement par carte bancaire, a précisé la gérante d’une boutique de vêtements. Pour y avoir recours, ses clients doivent simplement scanner un QR code. L’argent est ensuite prélevé sur leur portefeuille virtuel et directement envoyé au commerçant en euros.
Néanmoins, le paiement en cryptomonnaies a encore du mal à convaincre. Il ne représente ainsi que 2 % des transactions chez les établissements qui le proposent. Il existe notamment la menace de voir le cours des monnaies s’effondrer, mais également des risques de fraude ou de blanchiment d’argent dans les caisses. « C’est vrai qu’il y a une connotation assez négative autour des cryptomonnaies. En tant que prestataire de services pour l’encaissement, on se charge de toutes les vérifications au niveau de la provenance des cryptomonnaies et de l’identité de la personne » , a détaillé Maxime Barthélémy, directeur technique chez Lyzi.