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Paiement par chèque ou carte bancaire : qu'est-ce qui est le mieux pour la planète ?
information fournie par BoursoBank 27/01/2024 à 14:00
Temps de lecture: 3 min

(Crédits photo : Adobe Stock - Carte bancaire et environnement)

(Crédits photo : Adobe Stock - Carte bancaire et environnement)

Vu le nombre de transactions commerciales qui s'opèrent tous les jours, il convient de réfléchir à l'impact environnemental de nos usages bancaires quotidiens. La carte de paiement implique des puces électroniques et flux informatiques, alors que le bon vieux chéquier fait appel à du papier pour sa fabrication, de l'encre pour son impression et de l'énergie pour sa distribution et son recyclage. Quel bilan carbone faire de ces deux moyens de paiement fonctionnant encore en parallèle ?

Carte bancaire vs chèque : quelles tendances ?

La carte bancaire accompagne nos changements d'usages au quotidien : elle nous permet de régler rapidement nos dépenses, sans formalité administrative, ni délai. Pourtant, le règlement par chèque subsiste dans certains cas assez rares (ex : commerçants non équipés d'un terminal de paiement électronique, organismes réclamant un chèque de caution lors d'une transaction, personnes plus à l'aise avec ce mode de paiement traditionnel…).

Quelques chiffres éloquents (1) : en 2020 en France, le nombre de paiements par carte bancaire s'est élevé à 13 852 millions alors que sur la même période, la quantité de chèques était de 1 176 millions (soit près de 12 fois plus sur le premier mode de paiement).

Quant aux paiements sont contact , ils ont enregistré une hausse de 36 % entre 2019 et 2020. Ils représentent désormais 46% du nombre de paiements de proximité effectués par carte.

Le saviez-vous ? La carte bancaire reste le moyen de paiement le plus utilisé, couvrant 57% du nombre total de paiements scripturaux (enregistrés à l'origine par écrit et désormais traités informatiquement).

La prédominance de la carte bancaire sur le chèque ne semble donc faire aucun doute.

Peut-on comparer l'empreinte carbone d'une carte bancaire avec celle d'un chèque ?

Même si ces moyens de paiement appartiennent à deux époques différentes, leur objectif convergent nous pousse à étudier leurs impacts respectifs sur l'environnement.

  • Composants ou facteurs impactant le bilan carbone des chèques : impression du carnet, transport (livraisons chez les particuliers ou dépôts en agence),
  • Composants ou facteurs impactant le bilan carbone des cartes : puces électroniques, électricité, serveurs connectés en continu…

Selon la dernière grande étude menée par la Fédération bancaire française sur le sujet (2), chaque moyen de paiement (pris à l'unité) a pu être évalué en termes de production de gaz à effet de serre. Voici les tendances calculées :

  • Carte bancaire (paiement de proximité) : 3 grammes eq. CO2
  • Carte bancaire (paiement à distance) : 4 grammes eq. CO2
  • Chèque : 15 grammes eq. CO2

Bilan : il en ressort que le chèque papier reste 5 fois plus polluant pour la planète que la carte bancaire pour les paiements de proximité.

Comment agir en faveur de notre environnement avec la solution de paiement la plus sobre possible ?

Des changements profonds et bonnes pratiques peuvent contribuer à limiter l'impact sur la planète de chaque moyen de paiement, quels que soient son devenir et son poids actuel dans les transactions commerciales.

Au niveau des cartes bancaires : vu leur expansion et leur caractère quasi incontournable, des actions très concrètes sont d'ores et déjà menées et soutenues par les acteurs du secteur bancaire dans le cadre de leur politique RSE :

  • l'arrivée de nouveaux matériaux (PVC recyclé, amidon de maïs),
  • le recyclage en bout de chaîne du support,
  • le rallongement de leur durée de vie,
  • la sobriété des couleurs…
  • la dématérialisation complète du support pour un usage 100 % digital et virtuel de la carte

Au niveau des chèques : pour les établissements bancaires, il s'agirait de les fabriquer en papier recyclé (seconde vie), de regrouper les dépôts ou envois, et pour les porteurs, de ne les utiliser que si le commerçant l'exige, le principe étant de sensibiliser les clients à la l'empreinte carbone du chèque, dont le recours est désormais à éviter. Ainsi, la responsabilisation des clients serait donc associée aux efforts à mener.

Les chiffres calculés de l'impact carbone de chaque moyen de paiement parlent d'eux-mêmes en faveur de la carte bancaire, plutôt vertueuse. En outre, avec les délais incompressibles d'envoi et de traitement des chèques, l'exigence de rapidité de notre société semble renforcer le camp du digital avec le support magnétique.

L'enjeu sera de veiller à l'utilisation de matériaux recyclés et robustes pour la fabrication des cartes bancaires de demain, du fait de la large supériorité numérique des paiements qu'elles génèrent.

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(1) https://www.banque-france.fr/sites/default/files/media/2022/06/27/cmp2020_fr.pdf
(2) https://www.fbf.fr/uploads/2021/02/Banque-Climat-2019-Chapitre-4.pdf

Ségolène  Marquier
Ségolène  Marquier

Ségolène Marquier

Boursorama

rédactrice web

https://www.boursobank.com