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A cause de la taille de leur immeuble, des propriétaires toulousains voient leur charges exploser
information fournie par Boursorama avec Newsgene 03/12/2024 à 15:03

L'immeuble en question doit se plier à la réglementation de 2011 qui impose un service de sécurité unique et la permanence d’un agent de sécurité qualifié. (AlexanderStein / Pixabay)

L'immeuble en question doit se plier à la réglementation de 2011 qui impose un service de sécurité unique et la permanence d’un agent de sécurité qualifié. (AlexanderStein / Pixabay)

La tour des Mazades, à Toulouse (Haute-Garonne), pendant plusieurs années, bénéficié d’une dérogation qui lui permettait de ne pas appliquer une partie de la sécurité incendie. La récente annulation de cette dérogation fait bondir les charges pour les copropriétaires.

C’est un coup dur pour de nombreux propriétaires de la tour des Mazades, à Toulouse (Haute-Garonne). L’immeuble, de 56 mètres de haut, est considéré comme IGH (immeubles de grande hauteur). Il doit donc se plier à la réglementation de 2011 qui impose un service de sécurité unique et la permanence d’un agent de sécurité qualifié (SSIAP2) au poste central de sécurité incendie, rapporte La Dépêche du Midi .

L’immeuble avait, jusqu’à présent, bénéficié d’une dérogation. Mais la sous-commission départementale de sécurité y a mis fin en juin 2024. Sauf que la mise en place de ces services représente un coût, loin d’être anodin.

Un devis à 234 000 euros annuels retenu

Le syndic de copropriété a retenu un devis lors de l’assemblée générale du 20 novembre : 234 000 euros annuels pour se mettre aux normes. L’une des copropriétaires explique que ses charges mensuelles vont ainsi passer de 180 à 350 euros, pour son appartement de 54 m². À cela s’ajoutent 700 euros de rattrapage pour le gardiennage mis en place ces derniers mois.

Un cauchemar pour la propriétaire : « J’ai pris un crédit sur 25 ans et j’élève seule mon fils de 17 ans qui va entrer dans les études supérieures. Il faudrait que mon employeur m’augmente de 5 000 euros par an, c’est impossible de demander une somme pareille. » Pour elle, la vente est difficilement envisageable, à cause des importantes charges.

Soutien de la maire de quartier

Les locataires sociaux, soit 76 logements, ne seront pas impactés par cette hausse. Celle-ci sera supportée par le bailleur.

Si la municipalité ne peut rien faire concernant cette forte augmentation, la maire de quartier Cécile Dufraisse s’est émue de la situation : « Atteindre 400 euros de charges mensuelles, aux Mazades, dans cet immeuble de la fin des années 1960, me paraît incroyable, nous ne sommes pas sur les Champs-Élysées ! » . Elle a prévu d’écrire au syndic de copropriété afin d’en savoir plus.

4 commentaires

  • 04 décembre 18:45

    Et bien sûr les locataires sociaux ne paieront pas le surcroit de charges, les bailleurs sociaux seront déficitaires et les contribuables écoperont de la différence pour les renflouer.


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