
Certaines professions font grimper le tarif de l'assurance emprunteur. (Crédits photo: © daniele russo - stock.adobe.com)
Vous êtes pompier, gendarme, militaire ou encore marin pêcheur ? Mauvaise nouvelle : la surprime associée à l'assurance emprunteur de votre crédit immobilier peut dépasser les 60 %.
Montant du crédit, âge de l'emprunteur, garanties souscrites, état de santé… de nombreux critères influencent le tarif d'une assurance emprunteur dans le cadre d'un financement immobilier. Mais saviez-vous également que la profession exercée joue un rôle important ? Certains métiers, considérés à risques, peuvent impliquer le paiement d'une surprime conséquente. Qui sont les professionnels concernés, et combien doivent-ils payer en plus pour s'assurer ?
Des métiers classifiés en fonction de leur niveau de dangerosité
Pour se protéger et protéger leurs clients, les banques exigent que ceux-ci souscrivent une assurance emprunteur dans le cadre d'un financement immobilier. Une couverture qui peut offrir une prise en charge en cas de décès d'un emprunteur, d'invalidité, d'incapacité temporaire de travail ou encore de perte d'emploi, en fonction des garanties souscrites, et qui a un coût non-négligeable. Pour certains professionnels, la cotisation à régler peut même faire l'objet d'une surprime tenant compte du niveau de risque de leur profession.
En fonction de leurs grilles, les compagnies d'assurance qui commercialisent des assurances emprunteur évaluent le niveau de dangerosité des métiers sur une échelle allant de 0 à 3 ou de 1 à 4. Les métiers les moins risqués, classés 0 ou 1, sont ceux qui bénéficient des meilleurs tarifs. On y retrouve notamment les cadres et les employés du secteur tertiaire, les employés de bureau, les comptables ou encore les informaticiens.
Dans les catégories 2 ou 3 se trouvent les métiers jugés à risques tels que les métiers liés à l'artisanat et impliquant des travaux physiques. Enfin, les catégories 3 ou 4 regroupent les professions les plus dangereuses ou atypiques, nécessitant une étude tarifaire personnalisée. Sont concernés les pompiers, les militaires, les gendarmes, les gardes du corps, les marins pêcheurs, mais également, de façon plus surprenante, les artistes, les chefs d'orchestre ou encore les intermittents du spectacle.
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Une cotisation d'assurance emprunteur plus élevée pour les métiers à risques
En plus du niveau de garantie, de l'état de santé du souscripteur et de son âge, les compagnies d'assurance prennent en compte le niveau de risques associé au métier exercé par chaque emprunteur. Résultat ? La surprime à régler par les professionnels classés dans les groupes 3 ou 4, par rapport aux groupes 0 ou 1, peut atteindre 40 à 60 %, voire davantage en fonction des contrats et des spécificités de chaque profession.
Le site d'information financière MoneyVox s'est prêté au jeu des comparaisons entre un ingénieur et un policier souscrivant un prêt de 200 000 euros sur 25 ans aux mêmes conditions, ayant le même âge et étant tous deux non-fumeurs. En fonction des assureurs sollicités, la surprime réglée par le policier va de 38 à 110 %. Sur la durée totale du financement, la différence de prix va de 2 361 à 6 093 € au titre de l'assurance emprunteur, soit un surcoût mensuel d'environ 8 à 20 euros.
Dans la plupart des cas, les métiers à risques font l'objet d'une étude sur mesure de la part de l'assureur, dans le cas de contrats individuels. Les emprunteurs exerçant de telles professions peuvent ainsi avoir intérêt à se tourner vers des contrats mutualisés. Christophe Boiché, directeur des assurances pour Meilleurtaux, note ainsi que "Avec des contrats mutualisés, un gendarme pourra payer le même prix qu'un cadre. En revanche, chez un assureur alternatif, il pourra y avoir un questionnaire".
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