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En 2023, les tempêtes, la grêle et la neige ont engendré 19 % des déclarations de sinistres sur les habitations. Êtes-vous bien assuré contre ces événements de plus en plus violents et fréquents ?
3 777 euros : voici en moyenne le montant de l'indemnisation versée par les assureurs lorsqu'un de leurs clients déclare un sinistre lié à une tempête, à de la grêle ou à la neige selon les données de 2023 de France assureurs. Une somme d'argent conséquente dont il serait dommage de se priver pour remettre son logement en l'état. Pour être certain d'en bénéficier, mieux vaut donc bien lire les petites lignes de son contrat d'assurance multirisques habitation.
Une indemnisation parfois limitée en cas de tempête
Chute d'arbre, toiture endommagée, tuiles envolées… les dégâts liés à une tempête sont couverts par la garantie tempête des contrats d'assurance habitation . Une protection qui a donné lieu au versement d'une moyenne de 3 777 euros d'indemnisation par sinistre au cours de l'année 2023. Néanmoins, dans certaines hypothèses, des limites peuvent être appliquées par les compagnies d'assurance, et peuvent venir réduire le montant de la prise en charge financière des réparations.
Ainsi, les dommages causés aux véhicules, même garés sur votre terrain, ne sont pas couverts par votre assurance habitation, mais par votre assurance auto. Si vous avez opté pour un contrat au tiers, le sinistre reste alors à votre charge. Par ailleurs, les dégâts survenus sur des éléments annexes au logement, à l'image d'un abri de jardin ou d'une piscine, ne sont pas nécessairement couverts. Pour s'en assurer, il faut vérifier les petites lignes de son contrat multirisques habitation, et signaler à son assureur toute nouvelle construction.
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L'intensité anormale du vent à prouver à sa compagnie d'assurance
Votre logement a fait les frais d'un épisode particulièrement violent de vent ? Les dégâts engendrés par un tel événement peuvent être pris en charge par votre assurance habitation, à la condition d'"apporter la preuve d'une intensité anormale du vent au moment du sinistre", comme le rappelle l'Agence nationale pour l'information sur le logement (Anil). Autrement dit, pour être indemnisé, il vous faudra démontrer que le vent était anormalement fort.
Cette exigence se traduit généralement du côté des assureurs par une demande d'attestation provenant de la station météorologique la plus proche. Parfois, les compagnies d'assurance préfèrent vérifier la violence de la tempête par la constatation de dommages sur "d'autres bâtiments de bonne construction dans un rayon de 5 km", et pas seulement sur le bien immobilier de leur client, pour accepter d'indemniser ce dernier par le biais de la garantie tempête.
Bon à savoir : vous êtes locataire de votre logement ? Dans ce cas, vous devez prendre contact avec le propriétaire. C'est à lui d'effectuer la déclaration de sinistre lié à une tempête dans les 5 jours suivant l'événement.
Un niveau de franchise variable en fonction de la vitesse du vent
Les vents n'ont pas dépassé les 145 km/h en moyenne pendant 10 minutes, ou les rafales sont restées inférieures à 215 km/h ? Dans ce cas, c'est bien la garantie tempête qui joue. La franchise applicable ne peut alors pas dépasser les 380 euros. En moyenne, celle-ci est néanmoins inférieure, et généralement comprise entre 150 et 200 euros selon les données de France assureurs.
En revanche, en cas de dépassement d'un des seuils liés à la vitesse du vent, une autre garantie entre en jeu : la garantie catastrophe naturelle. Dans cette situation, la franchise à régler par l'assuré est plus élevée : 380 euros. Par ailleurs, dans tous les cas, le niveau d'indemnisation sera également lié aux plafonds contractuellement déterminés et à la vétusté appliquée.
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