- Construit dans les années 60, cet édifice a été transformé en 63 logements (50 sociaux et 13 intermédiaires).
Lorsque l’on arrive au 58-60 avenue Parmentier dans le 11e arrondissement de Paris, transformé en 63 logements, on est surpris par la double façade de l’édifice. La plus visible, c’est celle de l’ancien garage Peugeot qui a été conservée quasi intégralement, sauf le rez-de-chaussée qui a été curé afin de créer des parois vitrées pour un futur commerce. Une architecture typique des garages urbains des années 60. C’est un totem qui symbolise la mémoire du lieu. Une deuxième façade, complètement nouvelle celle-ci, et moins visible, en contreplaqué, est installée en retrait, comme une double peau.
Et c’est cette deuxième façade qui retient toute notre attention. Elle permet de créer de nouvelles surfaces habitables comme des baies coulissantes pliantes en bois qui s’ouvrent sur des jardins d’hiver d’environ 11 m², en moyenne. L’espace créé entre les deux façades constitue un tampon acoustique et thermique, évolutif dans son usage. Les pièces principales peuvent être étendues, au gré des envies et des saisons grâce à ces baies en forme d’accordéon.
Offrir une surface habitable en plus
« La parcelle de l’ancien garage était trop profonde. Elle offrait une profondeur de logements supérieure à ce que l’on a l’habitude de faire. On a laissé la façade du garage telle quelle et on a ajouté une nouvelle façade pour réduire la profondeur », explique Louis Téqui, du cabinet d’architecture l’Atelier Téqui. L’immeuble étant destiné à abriter 63 logements sociaux et intermédiaires (50 sociaux et 13 intermédiaires), sous la coupe de Batigère Habitat, bailleur social, les surfaces des logements doivent être standardisées. « Les logements sociaux sont contraints en termes de surface. On ne peut pas proposer un deux-pièces de 70 mètres carrés. Ce n’est pas comme pour l’accession classique où on peut se permettre d’avoir des surfaces supplémentaires plus importantes. Il faut rester proche des niveaux standards », précise l’architecte. La double façade a donc été créée. Elle offre quand même une surface habitable en plus mais les logements sont moins profonds.
Un chantier qui a duré 36 mois et a été livré en avril 2025. L’immeuble a connu une surélévation de 3 niveaux pour créer plus de logements. Les travaux ont coûté 43,8 millions d’euros, dont 9,7 millions de subventions. Résultat : un diagnostic de performance énergétique, DPE, B pour la partie réhabilitée et un DPE A pour la surélévation. Les locataires, qui ont déjà commencé à emménager dans les lieux, versent 7€80 par mètre carré pour les logements sociaux et 19€ pour les logements intermédiaires. Ces derniers vont du 2 au 5-pièces et font entre 45 et 100 mètres carrés. Les logements n’ont évidemment pas eu de mal à trouver des locataires.
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