
Il est possible que les banques deviennent plus souples au sujet des conditions d'octroi des crédits immobiliers. (nattanan23 / Pixabay)
La directrice générale de la Fédération bancaire française a affirmé que la production mensuelle de crédits bancaires restait élevée en France, malgré sa baisse de 40 % en un an. Elle a également reconnu que les banques étaient prêtes à simplifier les dérogations d'attribution pour les particuliers.
Sera-t-il plus facile d'obtenir un crédit immobilier dans les mois à venir ? C'est ce qu'a suggéré la directrice générale de la Fédération bancaire française lors d'une interview accordée au Parisien , jeudi 11 mai 2023.
Le problème des poches de dérogation
En effet, une réunion du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) aura lieu en juin 2023, afin d'établir les critères d’attribution des crédits immobiliers. Il est possible que les banques deviennent plus souples au sujet des conditions d'octroi des crédits, comme le ministre de l'Economie Bruno Le Maire en a fait le vœu. La directrice générale de la FBF a déclaré ne pas être défavorable à cette mesure et être prête à « simplifier les poches de dérogation » .
Les critères d'attribution d'un crédit bancaire sont stricts : pas plus de 25 ans d'endettement et un taux maximal d'endettement de 35 %. Or, 20 % des dossiers auraient potentiellement le droit à des dérogations, contre 14,5 % actuellement.
« Une forte production » de crédits immobiliers
Ce qui rend les choses complexes, c'est l'obligation pour les banques de respecter des sous-catégories : 30 % de dérogations pour les primo-accédants, 50 % pour les résidences principales hors primo-accédants et 20 % pour les investissements locatifs et dans une résidence secondaire. Cela engendre nécessairement des files d'attente pour les personnes sollicitant un crédit, qui se retrouvent confrontées à la rapide hausse des taux en seulement quelques mois et n'ont alors plus les moyens d'acheter le bien voulu.
La directrice générale de la Fédération bancaire française s'est également exprimée au sujet de la production mensuelle de crédit immobilier, qui a chuté de 40 % sur un an. Malgré cette diminution impressionnante depuis début 2022, elle a soutenu que cela restait « une forte production » comparée à celle des autres pays européens, d'autant qu'il s'agit majoritairement de nouveaux crédits et non de crédits renégociés.
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