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Agios, commissions d'intervention, frais de rejet de prélèvement… la liste des frais à régler lorsque l'on est à découvert est longue. Dès lors, faut-il piocher dans son épargne pour repasser en positif ?
Les particuliers qui ont déjà été à découvert le savent : les frais ponctionnés par les établissements bancaires sont particulièrement dissuasifs, d'autant plus si ce dépassement n'est pas autorisé. D'un autre côté, piocher dans son épargne pour combler ce découvert en attendant son salaire ou une autre rentrée d'argent fait perdre des intérêts. Mais entre deux maux, il faut choisir… alors lequel ? La réponse en chiffres.
Les intérêts perdus en piochant dans un livret d'épargne
Pour combler un découvert sur un compte courant, il est tout à fait possible de piocher dans un livret d'épargne tel qu'un Livret A , un LDDS, un LEP ou un Livret jeune. Tous ces placements présentent l'avantage d'être disponibles à tout moment. Il suffit donc d'un simple virement depuis son smartphone ou son ordinateur pour basculer de l'argent depuis un livret vers un compte bancaire. Néanmoins, l'argent ainsi retiré ne génère plus d'intérêts.
Alors que les taux de ces placements remontent, avec un Livret A à 3 % depuis le 1e février 2023 notamment, à quelle perte faut-il s'attendre en procédant de la sorte ? Les intérêts des livrets réglementés sont calculés par quinzaine. Le taux du Livret A à 3 % est en réalité annuel. Il faut donc le diviser selon le nombre total de quinzaines, au nombre de 24 dans une année, pour calculer la perte. Ainsi, sur deux quinzaines, un retrait de 1 000 euros fait perdre environ 2 euros.
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Un compte à découvert, combien ça coûte ?
Pour estimer le coût d'un découvert, il faut distinguer deux hypothèses : celle où le dépassement est autorisé par la banque, via une autorisation de découvert, et celle où il ne l'est pas. Dans le cas où le débit est dans les clous, les frais sont relativement limités. Seuls les agios sont à payer, dont le montant dépend à la fois du montant du solde négatif, de la durée de ce découvert et du taux appliqué par la banque.
Et attention : au jeu des taux de découvert autorisé, toutes les banques n'appliquent pas les mêmes politiques. Ainsi, ces taux peuvent aller de 7 à 20 % ! Pour un découvert de 1 000 euros pendant 7 jours, les agios peuvent donc s'établir entre 1,34 euro et 3,80 euros. La facture peut donc rapidement dépasser les 2 euros engendrés par le retrait temporaire de 1 000 euros sur un Livret A.
Gare aux découverts non-autorisés
Lorsque l'on dépasse son autorisation de découvert, l'addition grimpe en flèche. Ici, le taux débiteur appliqué est bien plus dissuasif que les agios, de 16 à 20,79 % en fonction des banques. Mais surtout, d'autres frais peuvent s'ajouter, forfaitaires pour la plupart. Ainsi, une commission d'intervention, généralement de 8 euros, est prélevée pour chaque opération qui passe sur le compte lorsqu'il se situe en dehors de l'autorisation de découvert. D'autres petites lignes des dépliants tarifaires sont aussi à mentionner : frais de rejet de prélèvement, lettre d'information, etc.
Autant de surcoûts qu'il est fortement recommandé d'éviter lorsque l'on dispose d'une épargne suffisante pour revenir dans son autorisation ou en positif. Certaines banques, toutefois, font figure d'exception, en ne facturant pas certains frais lorsque le compte d'un de leurs clients est en débit non-autorisé.
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