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Immobilier à Lyon : pourquoi les prix ont-ils chuté cette année dans la capitale des Gaules ?
information fournie par Boursorama avec Newsgene 07/11/2024 à 16:18

Le marché immobilier reprend doucement à Lyon avec une légère hausse de la demande en un an. (Illustration) (CETIAT / Pixabay)

Le marché immobilier reprend doucement à Lyon avec une légère hausse de la demande en un an. (Illustration) (CETIAT / Pixabay)

Hormis Paris, Lyon est la seule grande métropole française à avoir vu ses prix de l'immobilier continuer à chuter en 2024. Si la ville attire encore de nombreux jeunes, elle demeure peu abordable pour les primo-accédants. Certains quartiers et certaines villes périphériques ont toutefois su tirer leur épingle du jeu.

En 2024, Lyon (Rhône) fait figure d'exception dans le paysage immobilier français. Si les prix tendent désormais à se stabiliser dans les autres dix plus grandes villes de France (-0,2 % depuis janvier) hormis Paris, ils ont continué à chuter dans la capitale des Gaules (-5,8 %). La poursuite d’une tendance qui dure depuis 2021 et qui a été marquée par un effondrement de la demande (-24 %) en trois ans, note SeLoger .

Un marché entravé

En effet, cette situation a entraîné une accumulation des biens sur le marché, avec une offre qui a doublé depuis 2021 et un délai moyen de vente qui est passé de 46 à 71 jours. Pendant cette période, le prix au mètre carré à Lyon est passé de 5 339 euros à 4 704 euros en moyenne. Un constat qui n’a pas entamé pour autant l’attractivité de la ville des lumières, en particulier pour les jeunes actifs et les étudiants. Lyon, dont la population est composée à 30 % de 15-29 ans, reste le deuxième pôle universitaire de France derrière Paris. La ville propose également de nombreuses opportunités professionnelles.

Reste que pour cette population jeune, il est particulièrement difficile d’accéder à la propriété. En comptant 1 000 euros de mensualité pour le remboursement d’un crédit immobilier, il ne leur est possible aujourd’hui d’acquérir qu’un 36 m2 à Lyon même. Cette surface est même bien plus faible dans les quartiers les plus prisés comme Bellecour/Hôtel-Dieu (6 187 euros/m2), Cordeliers/Jacobins (6 160 euros/m2) et Puvis de Chavannes/Le Lycée (6 111 euros/m2).

Des opportunités périphériques

Pour accéder à la propriété, les jeunes se tournent donc vers d’autres quartiers qui font actuellement l’objet de projets de rénovation urbaine, lesquels visent notamment à leur offrir un meilleur accès aux transports en commun. C’est le cas de Grand Rouge/Viviani (2 631 euros/m2), de La Duchère (2 916 euros/m2) et de Santy/La Plaine (3 153 euros/m2). D’autres primo-accédants se tournent vers les communes limitrophes de Lyon, comme Villeurbanne (3 662 euros/m2) et Caluire-et-Cuire (4 473 euros/m2). Ces dernières affichent respectivement une baisse des prix de 4,4 % et 3,9 % depuis le début d’année, ce qui permet désormais, avec 1 000 euros de mensualité, d'acquérir un 48 m2 et un 41 m2.

Si ces quartiers et ces villes constituent des opportunités intéressantes pour les acheteurs, Lyon est - comme les autres métropoles françaises - en train de connaître une reprise globale de son marché immobilier, avec une offre qui se stabilise progressivement et une demande à +9 % en un an. Si cette reprise est plus lente qu'ailleurs, la ville reste néanmoins attrayante. Et ce malgré une pression immobilière plus réduite.

6 commentaires

  • 07 novembre 16:49

    -5.8% une chute !!! Mort de rire


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