
Le prix moyen du terrain a augmenté de 15,6 % par rapport à 2023. (Illustration) (Nattanan23 / Pixabay)
Face à la baisse des taux de crédit, qui s’élèvent en moyenne à 3,20 % en mars 2025 pour un prêt immobilier d’une durée de 20 ans, de nombreux Français cherchent à devenir propriétaires. Si certains préfèrent le cachet d’une maison dans l’ancien, d’autres privilégient les maisons neuves, conçues selon les normes énergétiques en vigueur, leur évitant ainsi de gros travaux avant plusieurs années. D’après une étude du groupe de constructeurs Hexaom, rapportée par Capital ce mardi 18 mars 2025, l’intérêt pour le neuf ne faiblit pas.
318 000 euros en moyenne
En moyenne, il fallait débourser 318 000 euros en 2024 pour acquérir une maison neuve. Ce coût comprend notamment le prix du terrain, qui pèse environ 118 000 euros, soit 15,6 % de plus qu’en 2023. Une envolée qui s’explique par la rareté du foncier, dans un contexte où le gouvernement lutte contre l’artificialisation des sols. Par ailleurs, de nombreux maires ont réduit la cadence en matière de délivrance de permis de construire à l’approche des élections municipales de 2026. Le prix moyen du bâti a quant à lui progressé de 7,5 % sur un an, pour atteindre 200 000 euros. Les coûts des matériaux de construction et l’exigence des normes environnementales ne permettent pour l’instant pas d’entrevoir une baisse de la facture.
Le prix d’achat dépend évidemment de la surface habitable souhaitée. Chez Hexaom, la moyenne s’est établie à 106 mètres carrés en 2024, soit à peu près la même qu’en 2023. Les maisons de 90 à 110 mètres carrés ont représenté 32,1 % des achats du groupe, contre 48,7 % en 2023. Une dégringolade qui a légèrement bénéficié aux maisons de plus de 110 mètres carrés (32,4 % des achats, contre 29,3 % l’an passé), mais surtout aux maisons de moins de 90 mètres carrés. Celles-ci ne comptaient que pour 22 % du total en 2023, contre 35,5 % aujourd’hui.
Suppression du PTZ et taux de crédit élevés
« Cette évolution s’explique par la suppression du prêt à taux zéro pour les maisons individuelles neuves en avril 2024 qui, en diminuant le budget des ménages, les a conduits à privilégier des maisons plus petites » , explique Steve Beaudel, directeur commercial et marketing de Hexaom. De plus, les taux de crédit, qui sont restés élevés en 2024, ont amoindri le pouvoir d’achat des foyers modestes, souvent dans l’incapacité de fournir l’apport nécessaire pour pallier la diminution de leur capacité d’emprunt, selon le spécialiste.
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