
Faute de travaux de rénovation souvent coûteux, les logements les plus énergivores ne pourront bientôt plus être loués. (Hans Braxmeier / Pixabay)
Les propriétaires se débarrassent massivement de leurs logements considérés comme des passoires thermiques. Ce type d'annonces à fait un bon dépassant 70 % sur un an dans certaines villes. Les propriétaires préfèrent vendre plutôt que de réaliser des travaux parfois difficiles à financer.
Les propriétaires de passoires thermiques sont nombreux à chercher à vendre leurs biens selon une étude de SeLoger relayée par BFMTV . La progression de ces ventes de logements énergivores est importante dans 23 des 40 grandes villes étudiées. Ainsi, à Rennes, la progression du nombre d'annonces de biens portant une étiquette de diagnostic de performance énergétique(DPE) E, F ou G atteint 74 % sur un an. Il s'agit d'un record.
72 % d'augmentation à Paris
Les deux périodes comparées sont septembre 2019 à octobre 2020 et septembre 2020 à octobre 2021. D'autres villes affichent des progressions impressionnantes comme Paris (72 %), Nantes (70 %) ou encore le Havre (66 %).
A Angers, la progression annuelle est de 52 % contre 43 % à Lyon et 41 % à Lille, 36 % à Annecy, 32 % à Villeurbanne et de 27 % à Bordeaux et Aix-en-Provence. Le phénomène prend de l'ampleur car la lutte contre les passoires thermiques se fait plus intense.
Interdiction de location
L'étau se resserre depuis l'adoption de la loi Climat le 22 août dernier. Les propriétaires d'habitations énergivores vont devoir réaliser des travaux de rénovation sans quoi, ils ne pourront plus louer. Ce sera le cas en 2025 pour les logements dont le DPE est classé G. Pour les logements étiquetés F, la sanction interviendra en 2028 et en 2034 pour les logements étiquetés E. Les travaux sont coûteux et tous les propriétaires ne sont pas disposés à les financer.
Il faut par exemple dépenser au minimum 50 000 euros pour ramener un logement d'une étiquette G à D selon les calculs d'AC Environnement, une société de diagnostic immobilier. Malgré les aides proposées pour la rénovation énergétique, il reste parfois encore trop à payer. L'accès au crédit pour financer le reste à charge peut par ailleurs être problématique. La solution est donc de vendre et de laisser l'acquéreur régler le problème.
25 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer