Les grands groupes laitiers tels que Danone, Lactalis ou Savencia ont également été exemptés de renégocier leurs prix pour éviter que cela n'impacte le revenu des producteurs. (Tumisu / Pixabay)
Les grandes marques des groupes agroalimentaires ont accepté de renégocier la semaine dernière leurs prix de vente avec les grandes surfaces. Ce nouveau round pourrait s'avérer bénéfique à partir de juillet pour le porte-monnaie des Français, mais ne s'appliquerait qu'à quelques produits.
Avec une inflation alimentaire de 15 % sur les douze derniers mois, il y avait urgence à agir. Les grands groupes agroalimentaires ont finalement décidé, sous la pression du gouvernement et face à la baisse du coût de certaines matières premières, de renégocier certains de leurs prix avec les grandes surfaces.
« Stopper la spirale inflationniste »
Cet accord est une reconnaissance « implicite » des multinationales agroalimentaires « que leurs tarifs, comme on le dénonçait, sont totalement inappropriés par rapport au contexte macro-économique et l'attente des Français » , a fustigé Thierry Cotillard, président du groupement Les mousquetaires - Intermarché au micro de France Inter , vendredi 19 mai 2023. Selon lui, la répercussion sur les prix pourrait se ressentir début juillet « pour les premiers dossiers. [...] Les équipes vont commencer dès la semaine prochaine » les négociations, a-t-il assuré. Il a néanmoins reconnu que « deux ou trois rendez-vous » seront nécessaires avant un accord final.
S'il a expliqué espérer « stopper la spirale inflationniste » , il a néanmoins prôné une certaine réserve : « Il faut aussi dire que l'on ne va pas revenir au point de départ. Ne serait-ce que par le fait que produire coûte aujourd'hui plus cher. » Son objectif idéal pour la fin de l'année : « finir à 15 % par rapport à l'année dernière » , en s'appuyant sur le fait que « les produits de rentrée vont avoir une inflation moindre que l'alimentaire. »
Seuls 50 % des groupes agroalimentaires appelés aux renégociations
Autre limite à la répercussion sur le ticket de caisse. Toutes les marques ne seront pas concernées. Parmi les 75 multinationales pointées du doigt : Carte d'Or, Panzani, Mars, Mondelez, Milka ou Unilever... Seules 50 % d'entre elles seront concernées, précise Capital .
Il faudra, en effet, que l'un des composants des produits vendus ait subi une baisse de son coût d'au moins 20 % et que la marque ait connu dans le même temps une inflation de 10 % à l'issue des négociations qui s'étaient achevées en mars. Les grands groupes laitiers tels que Danone, Lactalis ou Savencia ont également été exemptés de renégocier leurs prix pour éviter que cela n'impacte le revenu des producteurs.
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