Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Le chèque, on l’a aimé mais on le quitte
information fournie par Moneyvox 27/08/2021 à 10:15

Qu'il s'agisse de payer son loyer, une consultation médicale ou des courses, l'utilisation du chèque se fait de plus en plus rare (Crédit photo: © OSORIOartist - stock.adobe.com).

Qu'il s'agisse de payer son loyer, une consultation médicale ou des courses, l'utilisation du chèque se fait de plus en plus rare (Crédit photo: © OSORIOartist - stock.adobe.com).

Plus de 9 Français sur 10 possédaient encore un chéquier en 2010. Pourtant, ce moyen de paiement est en plein déclin : chaque année, le nombre de transactions s'amenuise. Retour sur les raisons de ce recul.

Par MoneyVox

Qu'il s'agisse de payer son loyer, une consultation médicale ou des courses, l'utilisation du chèque se fait de plus en plus rare. En Europe, ce moyen de paiement a d'ailleurs quasiment disparu du paysage bancaire, à l'exception encore de la France : 3 chèques sur 4 émis au sein de l'Union européenne en 2019 l'ont été par des Français. Et si l'Hexagone résiste, c'est essentiellement lié à son histoire. Dans les années 60, celui-ci a accompagné l'émancipation financière des femmes permettant aux épouses d'ouvrir un compte avec carnet de chèques sans l'autorisation de leur mari.

Baisse d'un quart du nombre de chèques en 2020

La réglementation accommodante n'est pas non plus étrangère à l'essor du chèque. Celui-ci est obligatoirement gratuit, seul son envoi peut être facturé. A contrario, la délivrance d'une carte bancaire est payante, à l' exception de quelques banques en ligne . Simple à utiliser, le chèque nécessite uniquement une signature, et aucun code secret à retenir ou RIB à saisir. Mais cet avantage est aussi sa principale faiblesse.

Mais même dans l'Hexagone, l'usage du chèque se raréfie. Après avoir atteint son plus haut niveau d'utilisation en 2002, ce mode de paiement s'essouffle, face à la concurrence effrénée de la carte bancaire, du virement, du prélèvement voire du paiement mobile. Dans les années 2000, le nombre de transactions réalisé par chèque diminuait d'environ 4 % par an, pour atteindre 10 % par an après 2010. En 2020, la chute a été encore plus brutale : moins 25 % par rapport à 2019. A l'origine notamment de cette moindre utilisation : les critiques sur le manque de sécurité du chèque.

La cible préférée des arnaques

En effet, de moins en moins utilisé, le chèque est pourtant le moyen de paiement le plus fraudé. Avec 538 millions d'euros arnaqués en 2020, le chèque devance la carte bancaire. Sa simplicité, sa carte maîtresse, le rend vulnérable aux escrocs : pas de code, pas de double authentification, aucun signe de sécurité, etc. Alors que le paiement par carte devient de plus en plus sûr notamment en ligne avec l'authentification forte, les fraudeurs se rabattent sur le chèque, bien plus facile à falsifier.

En parallèle, d'autres moyens de paiement, plus sûrs et plus rapides, continuent leur développement. C'est le cas de la carte bancaire et du virement. Les médecins, autrefois réfractaires à la carte bancaire, sont de plus en plus nombreux à être équipés de Terminaux de paiement électronique (TPE) qui leur permettent d'encaisser leurs patients. À défaut, l'argent liquide est accepté. D'autres solutions émergent, notamment le paiement mobile et le paiement instantané. Paylib permet par exemple de rembourser ses proches avec un simple numéro de téléphone. L'application mobile Lydia offre également la possibilité de transférer de l'argent à d'autres particuliers.

8 commentaires

  • 30 août 10:01

    vanbois: La Belgique n'est pas un exemple ! Bien au contraire !


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Une nouvelle diminution du taux du Livret A, autour de 1,7%, est "probable le 1er août prochain", selon le président du Cercle de l'épargne Philippe Crevel ( AFP / DENIS CHARLET )
    information fournie par AFP 23.04.2025 18:00 

    Le Livret A continue son début d'année poussif, plombé par la baisse de son taux annoncée mi-janvier, signant le pire mois de mars depuis neuf ans, selon les données publiées mercredi par la Caisse des dépôts (CDC). Les dépôts n'ont dépassé les retraits que de ... Lire la suite

  • Les bailleurs peuvent augmenter les loyers de 1,4 % d'ici juillet 2025, sous certaines conditions. (illustration) (moerschy / Pixabay)
    information fournie par Boursorama avec Newsgene 23.04.2025 16:01 

    L’Insee a publié ce mardi 15 avril 2025 le nouvel indice de référence des loyers (IRL) pour le premier trimestre. Il est fixé à 145,47 soit une hausse de 1,4 % sur un an. Cet indice va servir de base aux propriétaires pour réviser les loyers des logements, à condition ... Lire la suite

  • De nombreux copropriétaires ne connaissent pas les missions de leur syndic. (illustration) (StartupStockPhotos / Pixabay)
    information fournie par Boursorama avec Newsgene 23.04.2025 15:26 

    Près de 40 % des copropriétaires ignorent le montant des honoraires de leur syndic, révèle un sondage de l’Unis publié récemment. L’enquête met en lumière un déficit d’information et un manque de visibilité sur les missions du syndic, malgré un taux global de satisfaction ... Lire la suite

  • Le gouvernement va-t-il oser supprimer l’abattement fiscal des retraités ?
    information fournie par Ecorama 23.04.2025 14:00 

    L’abattement fiscal de 10% dont bénéficient les retraités est dans le collimateur du gouvernement, qui cherche 40 milliards d'euros d'économies pour 2026. Une proposition qui a fait polémique, à juste titre ? Les explications de Jean-Marc Vittori, éditorialiste ... Lire la suite