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Prêt d’argent entre proches : comment éviter les problèmes fiscaux ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 24/04/2025 à 08:30

Donner un coup de pouce à un proche en lui prêtant de l’argent semble souvent naturel. Pourtant, sans un minimum de précautions, ce geste peut attirer l’attention de l’administration fiscale. Un prêt mal encadré peut être requalifié en donation déguisée, avec à la clé un redressement et des pénalités. Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut connaître les règles du jeu.

Prêt d’argent entre proches : comment éviter les problèmes fiscaux ? / iStock.com - Julia Klueva

Prêt d’argent entre proches : comment éviter les problèmes fiscaux ? / iStock.com - Julia Klueva

Un acte de solidarité qui doit être encadré

Le prêt entre particuliers, même dans un cadre familial, n’échappe pas à la loi. Que ce soit pour aider un enfant à financer ses études, un ami à créer son entreprise ou un proche en difficulté, la démarche n’est pas anodine. Dès qu’une somme d’argent change de main, surtout si elle est importante, il faut être en mesure de prouver qu’il s’agit bien d’un prêt et non d’un don. En l’absence de preuve écrite, le fisc peut soupçonner une tentative de dissimulation de patrimoine ou d’évitement des droits de donation.

Une trace écrite indispensable dès 1 500 euros

La loi impose un écrit dès que la somme prêtée dépasse 1 500 euros. Il peut s’agir d’un contrat de prêt ou d’une simple reconnaissance de dette, mais ce document doit comporter certains éléments essentiels, comme l’identité des parties, le montant du prêt, un échéancier, les modalités de remboursement, et s’il y en a un, taux d’intérêt. Cette formalisation permet de clarifier les intentions de chacun, de fixer un cadre juridique, mais aussi de prévenir d’éventuels litiges entre proches. Car au-delà du fisc, c’est parfois la relation elle-même qui se tend lorsque les conditions du remboursement sont floues ou discutées a posteriori.

Une déclaration fiscale au-delà de 5 000 euros

Au-delà de 5 000 euros, la formalité s’alourdit. En effet, il faut déclarer le prêt à l’administration fiscale via le formulaire 2062. Cette déclaration est obligatoire, même si aucun intérêt n’est prévu. Elle permet d’attester officiellement qu’il s’agit d’un prêt consenti entre particuliers et non d’une donation. Un oubli, même involontaire, peut coûter cher. En cas de contrôle, le fisc peut appliquer des droits de donation, assortis de pénalités. Cela vaut également pour les prêts fractionnés en plusieurs virements de montants inférieurs. Si la logique du fractionnement semble intentionnelle, l’administration peut reconstituer le prêt global et exiger sa déclaration.

L’intérêt d’établir une reconnaissance de dette

Souvent négligée, la reconnaissance de dette reste l’outil le plus simple et efficace pour sécuriser un prêt entre proches. Elle engage juridiquement l’emprunteur, protège le prêteur, et constitue une preuve solide en cas de litige. Elle peut être manuscrite, à condition d’être datée, signée, et suffisamment précise. Pour les prêts de longue durée ou les montants conséquents, un acte notarié renforce la sécurité, notamment en cas de non-remboursement. Prêter de l’argent à un proche repose sur la confiance, mais cette confiance doit s’accompagner d’un minimum de rigueur. Virement bancaire avec libellé clair, respect des obligations déclaratives, preuve écrite... autant de réflexes simples pour éviter que l’aide financière ne se transforme en cauchemar fiscal.

2 commentaires

  • 10:08

    Pourquoi l’etat s’immiscerait dans des affaires personnelles ?
    Si c’est commercial OK, sinon l’argent a dejà été taxé et c’est du big brother.


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