
Prêt in fine et crédit hypothécaire / définitions et fonctionnement-iStock-Pattanaphong Khuankaew.jpg
Le prêt in fine : dissocier capital et intérêt
Loin d’être une nouveauté, le prêt in fine reste cependant bien moins répandu et accessible que le prêt amortissable. Sa principale distinction est que, contrairement à ce dernier, il dissocie complètement le paiement des intérêts et le remboursement du capital. Les emprunteurs paient chaque mois les intérêts et l’assurance du prêt, le capital n’est quant à lui remboursé qu’à échéance du prêt. Les mensualités sont donc plus légères. En parallèle, les emprunteurs doivent constituer une épargne sur toute la durée du prêt, en effectuant un versement mensuel sur un produit de placement associé. L’épargne accumulée sur ce placement sera utilisée lors du dernier versement, afin de rembourser l’intégralité du capital.
Le prêt hypothécaire : pour les propriétaires
Autre proposition avancée par Christophe Béchu, le crédit ou prêt hypothécaire s’adresse aux emprunteurs qui possèdent déjà un ou plusieurs biens immobiliers. Ces derniers peuvent mettre en gage leur bien pour financer une nouvelle acquisition. Ils doivent pouvoir justifier de la propriété ainsi que de la valeur du bien immobilier hypothéqué lors de la présentation de la demande de prêt. Le bien sert de garantie à la banque en cas de défaut de paiement. Une fois le prêt intégralement remboursé, l’hypothèque s’arrête automatiquement. À noter : le remboursement d’un prêt hypothécaire peut être amortissable ou in fine.
Avantages et inconvénients
Si le prêt in fine permet d’obtenir des mensualités plus faibles, il est cependant soumis à un cadre plus strict que celui du prêt amortissable. Les établissements bancaires exigent habituellement un apport équivalent à 30 % du capital emprunté et de solides preuves de la stabilité financière des emprunteurs. Le prêt in fine est par ailleurs assorti d’avantages fiscaux intéressants : il permet de réduire l’imposition de ses revenus fonciers et n’entre pas dans le calcul de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Le prêt hypothécaire se limite quant à lui à 70 % de la valeur du bien apporté en garantie, sous réserve de dépasser le seuil des 200 000 euros empruntés. L’hypothèque peut être levée avant échéance en cas de revente, notamment.
Relancer la production de crédits
Ces propositions entrent dans le cadre d’une réflexion entamée il y a plusieurs mois par le gouvernement et les professionnels des secteurs du crédit et de l’immobilier. Un socle de mesures, proposées en fin d’année dernière, devrait permettre dans les prochains mois d’élargir l’accès au crédit. Poussés par la Banque de France, les établissements bancaires vont notamment réexaminer certaines demandes de prêts immobiliers refusées. Le deuxième examen sera effectué à la demande des candidats au prêt dans le cadre du financement d’une résidence principale, secondaire ou d’un investissement locatif. Rappelons que les règles encadrant le crédit immobilier sont réévaluées chaque trimestre par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) – qui inclut notamment la Banque de France et le ministère de l’Économie. En fin d’année dernière, la production de crédits atteignait son taux le plus bas depuis 2015.
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer