
Prix de l’électricité en hausse, pourquoi ? -iStock-Daniele Mezzadri.jpg
+8,6 % sur les tarifs de base
Depuis le 1er février, les prix de l’électricité ont augmenté de +9,8 % sur les tarifs heures pleines et heures creuses, et de +8,6 % sur les tarifs de base. Ces augmentations impactent à la fois les ménages et les entreprises. Les titulaires des offres EJP (Effacement Jour de Pointe) et Tempo subissent quant à eux une augmentation supérieure à 10 %. Cette hausse impacte l’attractivité des deux offres, qui permettent notamment aux clients EDF de bénéficier de réductions sur un an contre une majoration des tarifs les jours où le réseau électrique est fortement sollicité. Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, l’augmentation du 1er février impacte tous les profils de consommateurs. Ainsi, une personne seule habitant un studio chauffé au gaz paiera jusqu’à 54 euros de plus par an, contre 100 euros de plus pour un studio entièrement chauffé à l’électricité. L’augmentation annuelle devrait s’élever à 91 euros pour les habitants d’un appartement de 80 m² chauffé au gaz et à 213 euros pour un appartement de même surface chauffé à l’électricité.
L’impact du bouclier tarifaire
Sur son site, le gouvernement précise que cette hausse intervient « dans le cadre de la fin progressive du bouclier tarifaire ». Lancée fin 2021, cette mesure d’urgence a permis de limiter l’impact de l’augmentation générale des prix de l’énergie sur le budget des foyers français. Initialement prévu jusqu’en décembre 2023, le bouclier tarifaire est reconduit jusqu’à fin février 2025. Selon les chiffres du gouvernement, le bouclier tarifaire a permis de financer de 34 à 37 % de la facture d’énergie des Français, pour une enveloppe de 16 milliards d’euros rien qu’en 2023.
Une hausse contenue en 2024 ?
Dans le cadre du bouclier tarifaire, le gouvernement avait baissé la taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité (TICFE) à un euro le mégawatt/heure contre 32 euros le mégawatt/heure avant 2021. La taxe remontera progressivement au cours de la prochaine année. Elle est ainsi passée à 21 euros le MWh au 1er février et sera rétablie à 32 euros le MWh en février 2025. Pour 2024, l’État prendra donc encore en charge une partie de la facture des contribuables. Cette mesure devrait coûter 3 milliards d’euros aux finances publiques sur un an.
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