
Parmi les pistes, le gouvernement envisage une réforme « à l'allemande » avec un départ à la retraite à 65 ans. (illustration) (Pixabay / wir_sind_klein)
Le gouvernement envisage à nouveau une réforme des retraites, abandonnée durant le premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Certains profils pourraient être particulièrement impactés par les nouvelles mesures voulues par les dirigeants. Un recul de l'âge légal de départ est toujours envisagé.
Emmanuel Macron n'a pas oublié la réforme des retraites. Ce projet mis en pause durant son premier quinquennat va revenir sur le devant de la scène dans les prochains mois. L'âge légal de départ à la retraite, fixé à 62 ans depuis 2010, pourrait ainsi être progressivement repoussé, sur la base de quatre mois supplémentaires par an. Mais pour cela, le gouvernement devra batailler face aux syndicats, hostiles à une telle mesure, rapporte Capital .
Quelques gagnants
Le cabinet spécialisé Optimaretraite a calculé les taux de remplacement probables selon différents profils. Une réforme a minima avec un départ à la retraite à 64 ans et une réforme « à l'allemande » avec un départ à la retraite à 65 ans sont envisagées. Le calcul présenté par Capital prend toujours en compte le bonus-malus de l'Agirc-Arrco et le dispositif carrières longues.
Premier exemple : un artisan gagnant 2 900 € en fin de carrière. Si le dispositif carrières longues est maintenu, il ne devrait être que peu impacté et pourrait partir à 62 ou 63 ans, grâce à un début de carrière à 18 ans. Pour un cadre ayant commencé à travailler à 20 ans, un départ à 64 ans lui permettrait de gagner 5 points de taux de remplacement supplémentaires. Une réforme à l'allemande changerait peu de chose, hormis une pénalité temporaire à l'Agirc-Arrco.
Des perdants
Certains secteurs et certaines catégories de personnes seront évidemment plus impactés, note Capital . Une employée ayant eu trois enfants, cinq ans de chômage et un revenu net de fin de carrière à 2 550 € devra prendre en compte la perte totale ou partielle des 10 à 15 % de surcote dont elle peut bénéficier au régime général de la Cnav, ainsi qu'une pénalité temporaire de l'Agirc-Arrco.
Dans ce calcul, une cadre supérieure et un cadre dirigeant seraient perdants, à différents degrés. La première perdrait 10 à 15 % de surcote, comme l'employée citée plus haut, et subirait un important malus Agirc-Arrco. Le cadre dirigeant serait particulièrement pénalisé en cas de réforme à l'allemande, qui pourrait également toucher aux pensions des médecins, avocats ou kinésithérapeutes, suivant leur profil.
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