
( AFP / FILIPPO MONTEFORTE )
La troisième banque italienne, Banco BPM, est devenue lundi l'actionnaire majoritaire du groupe de gestion d'actifs Anima sur lequel elle a lancé une offre publique d'achat (OPA).
Banco BPM est engagée dans un bras de fer avec sa rivale UniCredit, 2e banque du pays, qui avait lancé sur elle fin novembre une offre publique d'échange (OPE), la valorisant à 10,1 milliards d'euros, alors que sa cible s'était engagée peu auparavant dans une OPA sur Anima.
Banco BPM, issue en 2017 de la fusion entre Banco Popolare et Banca popolare di Milano, a jugé largement insuffisante l'offre d'UniCredit.
Le PDG de cette dernière, Andrea Orcel, a prévenu en février qu'il pourrait retirer son OPE sur Banco BPM, si cette dernière relançait son OPA sur Anima.
Or non seulement l'OPA demeure, mais Banco BPM est désormais actionnaire majoritaire d'Anima, et contrôle plus de 51,35% de son capital, a indiqué une source financière à l'AFP.
Détentrice jusqu'ici de 22% des parts, Banco BPM a enregistré un apport supplémentaire de 29,38% dans le cadre de son OPA, après avoir relevé son offre de 6,20 à 7 euros le titre la semaine dernière.
A la mi-décembre, le conseil d'administration de BPM avait demandé au gendarme boursier italien, la Consob, de prendre des mesures afin de "protéger toutes les parties prenantes (de BPM, ndlr) et du marché" et bloquer l'offensive d'UniCredit.
BPM a assuré qu'une fusion avec UniCredit entraînerait 6.000 suppressions d'emplois, compte tenu des synergies de coûts de 900 millions d'euros par an invoquées par sa rivale. UniCredit avait qualifié de "pure conjecture" ces accusations, estimant avoir fait ses preuves "dans la gestion de son personnel".
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