La macro comme la micro peuvent avoir des incidences majeures sur les cours des grands indices boursiers mondiaux.
Alors que le CAC 40 a terminé l'année 2024 sous la barre des 7 400 points, bien loin de son record à plus de 8 200 points de mai 2024, les marchés US touchent des sommets, le Nasdaq et le S&P 500 enchaînant les records, et s'inscrivent aux alentours des 20 000 points et 6 000 points. La différence entre les marchés boursiers des deux côtés de l'Atlantique, représentatif de l'écart de perspectives de croissance pour l'économie de la zone Euro et l'économie américaine est flagrante. Le contraste est saisissant mais un point commun caractérise les places boursières mondiales : la volatilité.
La macro comme la micro peuvent avoir des incidences majeures sur les cours des grands indices boursiers mondiaux. Le Vix, l'indice de la volatilité, approche les 20 points, témoignant d'une certaine nervosité. Comment investir en Bourse dans ce contexte ? Quelle approche adopter pour se positionner avec succès ? Retrouvez nos 5 conseils à appliquer.
Se débarrasser des actifs risqués
La première des choses à faire dans un marché chahuté, en proie à la volatilité, c'est de réaliser un passage en revue de son portefeuille boursier et de se débarrasser des actifs les plus fragiles. Ainsi, on pourra envisager d'éliminer les sociétés les plus endettés. Lorsque les marchés sont incertains, un des principaux points faibles des sociétés provient de leur endettement financier. Il est donc nécessaire de jeter un œil au ratio d'endettement (rapport entre dettes et capitaux propres) et de se séparer, dans la plupart des cas, des sociétés dont le ratio d'endettement est trop élevé. Mais attention : il sera judicieux de se séparer des sociétés qui réalisent des pertes structurelles depuis plusieurs années (à différencier des pertes conjoncturelles). Mais à l'inverse, on pourra choisir de conserver des actions de sociétés growth en forte croissance et pourtant déficitaires, même si cela est plus risqué.
Vous devrez réévaluer votre portefeuille à l'aune de votre stratégie d'investissement et de votre profil de risque.
Revoir la diversification de son portefeuille
Avec le retour de la volatilité, la diversification est aussi un excellent moyen de limiter le risque de son portefeuille. Mais attention, la diversification numéraire, si elle est essentielle, n'est pas suffisante. Il faudra non seulement posséder un nombre significatif d'actifs, mais aussi diversifier au niveau de la zone géographique (Europe, US, Japon, émergents…), du secteur (pharmaceutique, défense, bancassurance, énergie, luxe…) du type de valeurs (big caps, midcaps, small caps…).
Si le portefeuille boursier doit bien sûr être diversifié, il doit en être de même pour votre patrimoine global. Vous devrez ainsi être positionné à la fois sur les marchés actions, mais aussi immobilier, obligataire, et pourquoi pas sur des actifs de diversification comme l'or, les cryptos, etc. Surtout qu'aujourd'hui la diversification en matière de classe d'actifs est beaucoup plus simple à réaliser avec l'émergence de produits de Bourse listés en Bourse comme les ETF, ETP, ETC…
Soigner son stock-picking
L'analyse fondamentale est primordiale quand on investit en Bourse, mais encore plus en période de machés chahutés. Vous devrez donc veiller, au moment de sélectionner vos actions, à privilégier une entreprise leader de son secteur, avec de bons ratios de solvabilité puisqu'une entreprise trop endettée ne résistera pas à une chute des cours, et un business model solide qui a fait ses preuves.
Les plus averses au risque pourront même opter pour des entreprises avec un très long track record et sélectionner des sociétés avec plusieurs décennies, voire plusieurs siècles d'existence afin d'être certain de la capacité de l'entreprise à se relever après les crises.
Opter pour un investissement programmé dynamique
Pour être certain de ne pas entrer sur un plus haut, et ne pas voir son investissement perdre 15 % le mois qui suit l'achat de son titre, nous vous recommandons de mettre en place investissement programmé dynamique ou DCA (Dollar Cost Averaging). Cela consiste à investir à intervalles réguliers (tous les mois par exemple, mais en cas de très forte volatilité, cela peut être tous les 15 jours par exemple) une somme définie sur les marchés financiers, en la faisant varier selon les fluctuations.
Ainsi, vous pouvez par exemple choisir d'investir 500 euros tous les mois sur un ETF World et de revoir ce montant à la hausse ou à la baisse selon les circonstances du marché, en investissant par exemple 250 euros seulement si le cours de l'ETF World est supérieur à sa moyenne mobile 100 jours, et 750 euros si l'ETF World est inférieur à sa moyenne mobile 100 jours. Vous pourrez anis lisser votre point d'entrée et être certain de ne pas investir sur un plus haut et maximiser vos gains avec un investissement dans la durée avec des points d'entrée en moyenne plus favorables qu'avec UN DCA classique (sans faire varier la somme investie).
Protéger son portefeuille boursier
Enfin, une fois qu'on aura fait le tri dans son portefeuille, sélectionner les titres les plus attractifs et mis en place une stratégie d'investissement appropriée, il sera judicieux de protéger les valeurs détenus en portefeuille avec notamment des ordres stop pour stopper les pertes (par exemple avec un déclenchement de la vente d'un titre qui a fait -20 % pour ne pas perdre plus) ; ou bien, et cela est plus avantageux, avec des ordres stop suiveur pour locker une plus-value avec un gain sécurisé en cas de baisse du titre (par exemple +15 % de gain sécurisé au minimum en cas de baisse de l'action sans avoir besoin de couper tout de suite et avec possibilité de laisse courir les gains pour avoir plus de 15 % de plus-value).
On pourra aussi protéger son portefeuille avec des produits dérivés et notamment des trackers ou ETF bear qui répliquent l'évolution du cours de façon inversé, sans levier ou avec un levier de 2, sur le CAC 40 par exemple si votre portefeuille est très exposé au CAC 40.
Il existe également d'autre très nombreux produits dérivés comme les turbos, les certificats ou encore les options dont l'effet de levier est plus important et qui permettent des stratégies plus sophistiquées et donc plus complexes (ex : covered call).
Attention, la couverture de portefeuille via des trackers et des produits dérivés est à réaliser uniquement sur le court terme (en raison notamment du bêta-slippage). Et il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement de ce type de produit avant de les utiliser. Nous recommandons d'ailleurs le recours à ces produits dérivés de couverture aux investisseurs les plus avertis.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer