Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

A Ankara, Blinken évoque la menace du groupe Etat islamique en Syrie
information fournie par Reuters 13/12/2024 à 12:40

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, et le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, se sont entretenus vendredi de la nécessité de poursuivre les efforts pour empêcher toute résurgence du groupe Etat islamique en Syrie après la chute de Bachar al Assad.

"Nos pays ont travaillé très dur et ont beaucoup donné pendant de nombreuses années pour assurer l'élimination du califat territorial du groupe Etat islamique (EI), pour s'assurer que cette menace ne revienne pas, il est impératif que nous poursuivions ces efforts", a déclaré Antony Blinken aux côtés de Hakan Fidan à l'issue de leur rencontre à Ankara.

Les deux représentants ont également discuté de l'aspect critique de l'établissement de la stabilité en Syrie, alors que les forces kurdes soutenues par les États-Unis et les rebelles appuyés par la Turquie s'opposent dans le nord du pays.

Hakan Fidan a déclaré que la ""priorité de la Turquie en Syrie est d'assurer la stabilité (...) dès que possible, d'empêcher le terrorisme de gagner du terrain et d'empêcher l'Etat islamique et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de dominer la région".

"Nous avons discuté en détail de ce que nous pouvons faire à ce sujet, de nos préoccupations communes et de nos solutions communes", a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis, la Turquie et l'Otan, qui ont soutenu les rebelles syriens pendant la guerre civile syrienne qui a duré 13 ans, s'opposent sur le rôle des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Les FDS, principaux alliés de la coalition américaine contre le groupe Etat islamique, incluent notamment les Unités de protection du peuple (YPG), considérées par la Turquie comme une branche du PKK, organisation reconnue comme terroriste par Ankara.

Antony Blinken, qui a également rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan jeudi en fin de journée, a déclaré qu'il y avait un consensus sur ce que les Etats-Unis et la Turquie souhaitaient pour la Syrie après la chute d'Assad.

Cette semaine, les forces rebelles soutenues par la Turquie ont repris le contrôle de la ville de Manbij, dans le nord de la Syrie, aux FDS soutenues par les États-Unis.

Une source de l'opposition syrienne a déclaré à Reuters que les États-Unis et la Turquie étaient parvenus à un accord sur le retrait des FDS, qui se sont ensuite dirigées vers l'est du pays.

Ni Antony Blinken, ni Hakan Fidan n'ont mentionné un tel accord.

Ils rencontreront par ailleurs l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, en Jordanie ce week-end, selon une porte-parole de l'Onu.

Geir Pedersen a estimé vendredi qu'il y avait de nombreux défis à relever pour stabiliser la Syrie, alors que les chefs rebelles cherchent à asseoir leur autorité après s'être emparés du pays.

(Simon Lewis et Huseyin Hayatsever, avec Emma Farge, version française Etienne Breban, édité par Sophie Louet)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.