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Actions : stop ou encore ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 09/01/2019 à 15:10

Faut il revenir sur les marchés actions en ce début d'année? Si oui, vers quel type d’actions ? Petites capitalisations ou grandes capitalisations ? US, Europe... ou ailleurs? Eléments de réponse

Faut il revenir sur les marchés actions en ce début d'année? Si oui, vers quel type d’actions ? Petites capitalisations ou grandes capitalisations ? US, Europe... ou ailleurs? Eléments de réponse

Début 2018, les gérants de portefeuille avaient promis le retour de la volatilité. Ils ne se sont pas trompés ! Tournons-nous maintenant en 2019 pour les actions : stop ou encore ? Si encore, vers quel type d'actions ? Petites capitalisations ou grandes capitalisations ? US, Europe... ou ailleurs ?

La récession, menace du début d'année

L'année dernière fut particulièrement difficile pour les actions et plus généralement pour les actifs à risque. On parle d'un ralentissement de la croissance au niveau mondial et de l'érosion des marges des entreprises, est-ce donc encore le moment pour les actions ?

Historiquement, le marché a anticipé 12 des 7 dernières récessions. Le marché en voit donc plus qu'il ne s'en matérialise effectivement. « Les investisseurs sont passés d'une crainte de hausse des taux à une crainte de récession » indique Didier Bouvignies, gérant chez Rothschild & Co AM, qui n'en prévoit pas et estime même qu'un rebond est envisageable en 2019.

Il peut être intéressant de regarder du côté des valorisations car les secteurs qui avaient bien résisté auparavant (comme le luxe, la technologie ou encore le pétrole) ont également souffert l'année passée. « On est en phase de capitulation et c'est plutôt une bonne nouvelle » considère Didier Roman, gérant chez Haas Gestion, qui entrevoit ainsi de nouveaux points d'entrée sur ces valeurs.

Une correction qui semblait donc « nécessaire ». Mais jusqu'à quel niveau ? « C'est une question de catalyseur et de timing » juge Bertrand Lecourt, Gérant chez Fidelity International, ajoutant qu'il faudra être attentif à ce qu'il va se passer dans les 3 prochains mois.

Car les fondamentaux restent solides mais les marchés intègrent des éléments exogènes pénalisants comme la guerre commerciale ou encore les interrogations autour de l'action de la Fed, la Réserve Fédérale américaine. « Ces éléments ont mené les marchés à la baisse en 2018 mais ceux-ci sont aussi capables de changer de camp du jour au lendemain » prévient Estelle Ménard, Gérante chez CPR AM. Un scénario optimiste, qui couplé aux perspectives encore intéressantes de croissance bénéficiaire, milite pour un retour sur les marchés actions.

Est-ce encore (ou enfin) le moment de l'Europe ?

En 2018, les investisseurs internationaux sont massivement sortis des actions européennes. Les chiffres d'EPFR Global montrent que les fonds investis sur cette classe d'actifs ont perdu 73 milliards de dollars sur l'ensemble de l'année.

Des flux qui ont notamment bénéficié aux fonds d'actions américaines. Mais le marché américain a joui d'un contexte exceptionnel et il faut noter qu'au mois de décembre, les marchés européens ont perdu 6% quand dans le même temps les marchés américains reculaient de 10%. « Une surperformance du marché européen dans une phase de baisse est assez rare » souligne Didier Bouvignies de Rothschild & Co AM.

« Il ne faut pas oublier que l'une des explications des sorties observées sur les marchés européens est la vigueur du dollar » rappelle Didier Roman de Haas Gestion. Une neutralisation des parités monétaire pourrait ainsi ramener des flux.

Souvent délaissé par les investisseurs qui ne regardent la croissance qu'au niveau macro, le marché japonais peut également avoir de l'attrait. « Le PIB par tête y a autant augmenté qu'aux Etats-Unis sur les 20 dernières années, on a juste une population qui croît contre une population qui décroît » explique Didier Bouvignies.

Les fonds thématiques pour appréhender l'investissement en actions ?

Certains gérants recommandent une approche thématique, plus transversale et moins orientée sur les zones d'investissements. « Le monde a changé, on ne peut plus avoir une matrice géographie / secteur » partage Bertrand Lecourt de Fidelity International. « Il est important aujourd'hui d'investir dans des fonds globaux et de se fier à l'allocation du gérant » suggère Estelle Ménard de CPR AM.

On entend donc de plus en plus parler de ces fonds thématiques. Mais est-ce une simple mode ? Et quelle place pour ces fonds dans les portefeuilles ? « On voit le monde un peu différemment car on s'engage sur des thématiques de très long-terme » argue Bertrand Lecourt qui gère chez Fidelity International un fonds investissant dans les secteurs de la gestion de l'eau et des déchets. « Ce sont des fonds qui donnent du sens à vos investissements » renchérit Estelle Ménard de CPR AM qui propose un fonds visant à bénéficier du dynamisme et du potentiel de croissance sur le long terme des sociétés disruptives.

Avec une offre grandissante en fonds thématiques, l'investisseur doit garder en tête que ces fonds sont exposés au marché action et bien identifier ceux qui proposent une véritable décorrélation.

Les petites et moyennes capitalisations vont tenter de se relever

L'année a été particulièrement compliquée sur les petites et moyennes capitalisations avec un écart de performance significatif par rapport aux valeurs de grandes capitalisations. C'est la 1ère fois en 6 ans que l'on observe cette sous-performance.

D'après les chiffres de la société Portzamparc, l'encours des fonds sur la classe d'actifs est passé de 18 milliards € à 12,3 milliards € en 2018, en incluant l'effet marché. « Sur le stock, il y a eu 10% de sorties mais pas forcément d'acheteur en face » précise Didier Roman de Haas Gestion. Cela soulève un problème de liquidité, or cet univers est très sensible à ce risque.

Les gérants misent néanmoins sur le dynamisme des OPA car le marché parisien a connu 25 opérations l'année dernière avec une prime moyenne de 45%. « Ces sociétés, en particulier les valeurs de moyenne capitalisation, peuvent être une réponse à la problématique de croissance des grandes valeurs » explique Estelle Ménard de CPR AM.

Finalement, les actions : stop ou encore ?

Didier Roman de Haas Gestion « refuse d'acheter des actions par défaut » mais opte d'y aller lorsqu'elles ne sont pas chères. Il reconnaît que la baisse peut se poursuivre « et que le -20% peut même se transformer en -40% » mais les autres classes d'actifs seraient alors également impactées.

Un discours peu rassurant mais qui illustre une impasse dans un contexte où les alternatives offrant du rendement se raréfient.

« Les investisseurs sont contraints de prendre des risques pour ne pas s'appauvrir. Face aux placements sans risque qui vous font perdre de l'argent, vous avez des placements actions qui font peur mais qui offrent de la liquidité même quand tout va mal. Il n'y a plus de placement peinard qui rapporte ! » résume Didier Bouvignies de Rothschild & Co AM.

2 commentaires

  • 16 janvier 09:02

    tout à fait James j'en ai un de 88... 3.5 % par an et 6 avant la taxation dans les années 2010...


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