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Afghanistan-Les pairs de Biden au G7 vont lui demander de repousser la fin des évacuations
information fournie par Reuters 24/08/2021 à 00:46

par Michael Holden

LONDRES, 24 août (Reuters) - Le président américain Joe Biden va être soumis mardi, lors d'une réunion virtuelle, à la pression de ses homologues du G7 pour qu'il repousse la date butoir de la fin des évacuations en Afghanistan, actuellement fixée au 31 août, alors que des milliers de personnes cherchent à fuir les taliban.

Depuis la prise de pouvoir des taliban à Kaboul à l'issue d'une offensive éclair à travers le pays, les pays occidentaux s'affairent pour rapatrier leurs ressortissants et des Afghans considérés menacés, tandis que des milliers de personnes se sont massées à l'aéroport de la capitale dans l'espoir de partir.

Cet afflux de civils craignant l'hostilité des taliban a provoqué des scènes de chaos et de panique à l'aéroport de Kaboul. Au moins 20 personnes y ont trouvé la mort dans des mouvements de foule et des fusillades.

La tournure du retrait des troupes américaines d'Afghanistan, vingt ans après le début d'une intervention militaire lancée à la suite des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, a provoqué des tensions entre Washington et d'autres capitales occidentales consternées par le calendrier et la manière d'opérer.

La réunion des dirigeants du G7 sera centrée sur les opérations d'évacuation et sur l'avenir à long terme de l'Afghanistan, a indiqué le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui présidera cette conférence virtuelle.

"Notre priorité sera en premier lieu de terminer l'évacuation de nos citoyens et des Afghans qui ont contribué à nos efforts au cours des 20 dernières années. Au moment de nous tourner vers la phase suivante, il est vital que nous nous unissions et convenons en tant que communauté internationale d'une approche commune sur le long terme", a dit Boris Johnson.

"C'est pour cette raison que j'ai convoqué une réunion en urgence du G7; pour coordonner notre réponse à la crise immédiate, pour réaffirmer notre engagement auprès du peuple afghan et pour demander à nos partenaires internationaux de prendre les mêmes engagements que le Royaume-Uni pour soutenir ceux dans le besoin", a-t-il ajouté dans un communiqué.

PARIS ET LONDRES DEMANDENT PLUS DE TEMPS

D'après Downing Street, les dirigeants du G7 devraient réaffirmer leur volonté de protéger les avancées obtenues en Afghanistan au cours des deux dernières décennies, particulièrement pour l'éducation des jeunes filles et les droits des femmes.

Au cours de la réunion seront aussi évoqués de possibles sanctions économiques et un blocage des aides internationales si les taliban commettent des violations des droits de l'homme ou permettent à des groupes extrémistes et terroristes de s'installer sur le territoire afghan, ont dit des sources britanniques.

Il y aura aussi de la part du G7 un appel à l'unité sur la reconnaissance ou non de la gouvernance des taliban, et sur le potentiel calendrier de celle-ci, a-t-on appris de sources diplomatiques.

La question dominante restera toutefois celle des évacuations, alors que les taliban considèrent la date butoir du 31 août comme une ligne rouge. Joe Biden, dont la gestion de la crise afghane a crispé certains des plus proches alliés des Etats-Unis , n'a pas exclu de prolonger les opérations d'évacuation au-delà de cette date.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré lundi que Paris était préoccupé par la date butoir du 31 août et jugeait qu'un délai supplémentaire était "nécessaire" pour procéder aux évacuations engagées depuis la prise de Kaboul par les taliban.

A Londres, le ministre britannique de la Défense a indiqué qu'il était très peu probable que les troupes britanniques poursuivent leurs opérations en Afghanistan une fois que l'armée américaine aura quitté le pays.

"Le Premier ministre va évidemment essayer lors du G7 de soulever la perspective d'une extension" de la présence américaine, a dit Ben Wallace. "Il est important que les gens comprennent que les Etats-Unis ont plus de 6.000 personnes à l'aéroport de Kaboul et que, lorsqu'ils partiront, s'en ira avec eux le cadre qui nous a permis d'effectuer notre retrait, et nous devrons partir nous aussi".

(Reportage Michael Holden à Londres, Andrea Shalal à Washington, Paul Carrel et Sabine Siebold à Berlin; version française Jean Terzian)

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