(AOF) - Air Liquide annonce un partenariat avec la société pétrolière néerlandaise Vopak sur les infrastructures d'importation d'ammoniac, de craquage et de distribution d'hydrogène à Singapour. L'ammoniac est considéré comme l'un des combustibles à faible teneur en carbone pour la production d'électricité et l'industrie maritime : c’est l’un des moyens les plus efficaces de stocker et de transporter l’hydrogène. Une fois transporté, l'ammoniac peut être converti en hydrogène pour contribuer à la décarbonation de l'industrie et de la mobilité.
Les deux partenaires étudieront le développement conjoint de chaînes d'approvisionnement en ammoniac à faible teneur en carbone à Singapour, notamment le développement d'installations de craquage d'ammoniac, les infrastructures associées de stockage et de manutention de l'ammoniac au terminal Banyan de Vopak, et la distribution d'hydrogène à faible teneur en carbone via un réseau de pipelines d'hydrogène.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Deuxième mondial derrière Linde-Praxair des gaz industriels et médicaux, né en 1902 ;
- Ventes de 29,9 Md€ structurées en 3 branches : gaz et services industriels pour 95 %, ingénierie et construction puis GMT -marchés globaux et technologies ;
- Equilibre des revenus par zones géographiques –les Amériques pour 38 %, l’Europe pour 33 %, l’Asie-Pacifique pour 22 % ;
- Modèle économique fondé sur les contrats pluri-annuels (1/3 des revenus générés par les contrats de vingt ans) et les partenariats industriels de long terme offrant une bonne visibilité des résultats futurs et une marge d’exploitation supérieure à 20 % ;
- Capital ouvert, avec 33 % d'actionnaires individuels et 2,5 % pour les salariés, Benoît Poitier, présidant le conseil d'administration de 12 membres (14 après l’AG de mai 2023), François Jackow étant directeur général;
- Bilan sain, avec une dette nette relevée A2 et ramenée à 10,3 Md€, soit 46 % des capitaux propres, et un autofinancement libre à 24 % des ventes et une capacité d’autofinancement de 6,26 Md€.
Enjeux
- Stratégie Advance 2025 avec 3 priorités :
- performances financières : hausse annuelle de 5-6 % des revenus, rentabilité de +10 % des capitaux employés via des décisions d’investissements de 16 Md€ entre 2022-2025, dont la moitié consacrée à la transition énergétique,
- décarbonation de l’industrie : gaz industriels bas carbone, captage & gestion du CO2,
- innovation technologique adressée à 5 métiers : mobilité hydrogène, électronique, santé, industriel marchand et hautes technologies -spatial, cryogénie, quantique… ;
- Stratégie innovation financée à hauteur de +300 M€, visant à l'excellence opérationnelle, à l'ouverture aux technologies dans les cœurs de métier ou de rupture, par le biais de :
- réseau mondial de 6 campus innovation, avec + 400 partenariats académiques,
- laboratoires dédiés : Digital factory pour l’expertise data, Alizent pour l’IoT, m-Lab pour les molécules, i-Lab pour le décryptage des tendances, dont 60 % pour la transition énergétique…
- fonds ALIAD de capital-risque, en alliance avec le fonds chinois CSE et fonds Accelair ;
- Stratégie environnementale validée par SBTi et visant la neutralité carbone en 2050 avec 2 objectifs intermédiaires, 2025 (après la stabilité des émissions depuis 2021, début de la réduction en absolu) et 2035 (recul de 33 % vs 2015), par le biais de :
- captage de CO2, production d’hydrogène par électrolyse, solutions de décarbonation,
- 8 Md€ investis d’ici 2035 dans la chaîne de valeur de l’hydrogène,
- partenariat avec Rothschild & CO et Solar Impulse dans un fonds doté de 200 M€ pour les PME offrant des solutions pour l’environnement et participation au fonds mondial de financement de l’hydrogène décarboné (1,2 Md€ à court terme investis, avec Baker Hughes, Charg Industries, Plug Power, TotalEnergies et Vinci, pour un effet de levier de 15 Md€),
- montée en puissance des approvisionnements par énergies renouvelables ;
- Avancées dans les « marchés du futur » : santé, transition énergétique et semi-conducteurs ;
- Activité soutenue financièrement par les fonds publics européens et américains (transition act) ;
- Visibilité de l’activité : décisions d’investissement industriel et financier au niveau record de 4 Md€ et portefeuille d’opportunités d’investissement à 12 mois de 3,3 Md€ dont +40 % dans la transition énergétique.
Défis
- Attente des autorisations réglementaires pour le désengagement total de Russie ;
- Inflation de l’énergie : contrebalancée par les économies (378 M€) et le transfert des coûts aux clients malgré les difficultés en Industriel Marchand ;
- Reprise des ventes en Grande Industrie en Europe ;
- Après une hausse de 7,3 % du bénéfice net, perspectives 2023 d’une croissance de la marge opérationnelle et du résultat net courant ;
- Dividende 2022 de 2,95 € en hausse de 12,2 %.
En savoir plus sur le secteur de la chimie
Rien ne va plus pour la chimie allemande
La chimie allemande, très dépendante du gaz russe, est en difficulté. Suite à des ventes en berne dans le secteur automobile et une demande en recul dans la construction, la production est en baisse de 8,5 % en 2022, avec un chiffre d'affaires global en repli de 1,6 % à 63,1 milliards d'euros. La chimie de spécialité s'en sort mieux. En revanche le taux d'utilisation des capacités de production dans la chimie de base a nettement ralenti pour atteindre moins de 80 %. Le troisième secteur industriel allemand est tenté par la délocalisation vers les Etats-Unis, où les coûts de l'énergie sont bien moindres. Avec l'Inflation Reduction Act, les Etats-Unis ont mis en place un environnement approprié aux défis actuels.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer