(AOF) - Le titre Airbus gagne 1,56% à 132,54 euros, occupant la tête du CAC 40, après l’annonce hier de ses résultats commercial pour juillet. Berenberg reste à "Vendre" sur Airbus et maintient son objectif de cours à 109 euros et a livré son analyse sur les perspectives du groupe. L'entreprise a ainsi livré 77 avions commerciaux à 40 clients en juillet. En parallèle, 59 commandes brutes ont été enregistrées le mois dernier. Il a livré 400 appareils dont 28 A 350 depuis le début de l'année 2024.
En outre, le concurrent de Boeing a remporté 386 commandes brutes et 367 commandes nettes depuis le début de l'année 2024.
"Il s'agit de 12 livraisons de plus qu'en juillet 2023 (+18%) et 25 unités de plus que la moyenne sur 10 ans avant Covid-19. Les livraisons annuelles s'élèvent désormais à 400 avions, en hausse de 5% par rapport aux sept mêmes mois de l'année 2023. Le total annuel représente 52% des prévisions récemment revues à la hausse d'Airbus pour l'ensemble de l'année, à savoir "environ 770" avions commerciaux", commente Berenberg.
Le bureau d'études ajoute que "ce chiffre est à comparer à la moyenne historique de 55% sur 10 ans avant Covid-19, qui - à part en 2020 - n'a été inférieure à ce stade de l'année qu'à trois reprises depuis 2004.
Côté perspectives, Berenberg estime que "les prévisions récemment revues à la baisse d'Airbus pour l'exercice 2024, à savoir "environ 770 appareils" (+5% en glissement annuel), contre "environ 800 appareils" (+9% en glissement annuel), sont largement réalisables, bien qu'elles comportent une marge limitée pour de bonnes surprises".
Berenberg reste prudent "quant au risque potentiel de baisse des prévisions de livraisons du consensus et, par conséquent, des marges sur la période 2024-2028, compte tenu des difficultés d'Airbus à atteindre ses précédents objectifs de montée en cadence pour l'A320".
"La probabilité qu'Airbus atteigne son objectif de 75 A320 par mois en 2027 est faible, en l'absence d'investissements supplémentaires de la part de la société dans la chaîne d'approvisionnement, observe t-il.
AOF - EN SAVOIR PLUS
La fin d'un duopole ?
Depuis plusieurs décennies l'américain Boeing et l'européen Airbus se partagent 99% du marché mondial des avions de ligne de plus de 110 sièges. Ce marché pèse plus de 100 milliards de dollars par an. Néanmoins ce duopole paraît fragilisé en 2022 pour plusieurs raisons. D'abord, pour la première fois, deux avions monocouloirs moyen-courriers, le C919 du chinois Comac et le MC-21 du russe Irkut, s'apprêtent à entrer en service. A cela s'ajoute la crise du Boeing 737 MAX. Avec l'arrêt des livraisons de cet avion entre 2019 et 2021, l'équilibre de production a été rompu. En 2021 Boeing a affiché 340 livraisons, Airbus restant largement en tête, avec 611.
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