
( ANP / ROB ENGELAAR )
Le président directeur général d'ASML a déclaré mercredi que les annonces liées aux tarifs douaniers ont "accru l'incertitude" macroéconomique, mais le géant néerlandais a toutefois maintenu ses prévisions pour l'année.
Le bénéfice net au premier trimestre s'est élevé à 2,4 milliards d'euros, contre 1,2 milliard d'euros à la même période l'année dernière, a déclaré le fabricant de machines de pointe pour le secteur des semiconducteurs.
"Les conversations que nous avons eues jusqu'à présent avec nos clients nous confortent dans l'idée que les années 2025 et 2026 seront des années de croissance", a déclaré Christophe Fouquet, PDG de l'entreprise.
"Toutefois, les récentes annonces tarifaires ont accru l'incertitude dans l'environnement macroéconomique et la situation restera dynamique pendant un certain temps", a-t-il ajouté.
ASML table sur un chiffre d'affaires compris entre 30 et 35 milliards d'euros pour 2025, sans changement par rapport aux prévisions annoncées précédemment.
Les réservations nettes, perçues par les investisseurs comme indicateur des performances futures, se sont établies à 3,9 milliards d'euros au premier trimestre, contre 7,1 milliards d'euros au quatrième trimestre de l'année dernière.
Le chiffre d'affaires s'est quant à lui élevé à 7,7 milliards, conformément aux prévisions de l'entreprise.
Pour le deuxième trimestre, le groupe anticipe un chiffre d'affaires net total compris entre 7,2 et 7,7 milliards d'euros.
À plus long terme, ASML estime que le marché de l'Intelligence Artificielle, en pleine expansion, devrait faire grimper les ventes entre 44 et 60 milliards d'euros d'ici à 2030.
"Nous voyons encore beaucoup de force dans l'IA. En fait, une partie de la demande pour cette année... mais aussi pour l'année prochaine s'est solidifiée. C'est donc très encourageant", a déclaré M. Fouquet.
L'impact financier des droits de douane sur l'entreprise est "quelque chose que nous ne savons pas encore quantifier. Mais cela ajoute définitivement de l'incertitude sur le long terme", a poursuivi M. Fouquet.
Avant même les récents développements tarifaires, ASML était déjà pris au milieu d'un effort mené par les États-Unis pour réduire les exportations de haute technologie vers la Chine, craignant qu'elles ne soient utilisées pour renforcer l'armée du pays.
En début d'année, le gouvernement néerlandais a annoncé renforcer ses contrôles sur les exportations d'équipements de production de semi-conducteurs avancés, mais a précisé que les mesures visaient un nombre "très limité" de produits.
ASML avait alors répondu que ces mesures n'auraient "aucun impact supplémentaire" sur ses activités.
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