Photo d'archives du logo d'Atos
Atos a annoncé lundi avoir reçu quatre propositions provenant de différents investisseurs dans le cadre de sa procédure de restructuration financière, le groupe informatique français disant vouloir trouver une solution d'ici la fin du mois.
Dans un communiqué, Atos a annoncé avoir reçu des propositions financières émanant respectivement d'un groupe de porteurs d'obligations et de banques; de OnePoint, société contrôlée par David Layani, principal actionnaire du groupe, en consortium avec Butler Industries; et de EP Equity Investment, un fonds contrôlé par Daniel Kretinsky.
Une quatrième offre, déposée par Bain Capital, n'a pas été retenue car elle "ne répondait pas aux objectifs déclarés de la société de prendre en compte l’ensemble de son périmètre", a précisé Atos.
Le groupe entend se prononcer d’ici le 31 mai sur une des offres de restructuration pour parvenir à un accord final d’ici juillet.
Cette restructuration, prévient Atos, "impliquera probablement des changements radicaux dans la structure de capital de la société et (...) une dilution massive des actionnaires existants d’Atos".
A la Bourse de Paris, le titre Atos était fortement volatil, reculant de 0,18% à 2,17 euros à 07h51 GMT, après avoir bondi de près de 10% à l'ouverture de la séance.
L'action a perdu plus de 69% de sa valeur depuis le début de l'année.
PROGRÈS DES DISCUSSIONS
Le groupe a également confirmé avoir signé un premier contrat de 100 millions d'euros relatif à ses facilités de crédit renouvelable et de prêt à terme, tout en faisant état d'une progression dans ses discussions avec les banques et l'Etat français sur les 350 millions d'euros de financement intermédiaire restants.
Atos précise aussi avoir engagé des discussions avec l’Agence des participations de l’Etat français (APE) concernant l'intention manifestée par le gouvernement d’acquérir les activités d'Advanced Computing, de Mission-Critical Systems et de Cybersecurity Products de sa division BDS.
Les propositions de restructuration sont compatibles avec la lettre d’intention non-engageante reçue du gouvernement, ajoute-t-il.
Le groupe a dit la semaine dernière avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidités pour financer son activité sur la période 2024-2025, contre 600 millions d’euros annoncés précédemment, en raison de l'évolution des conditions de marché.
Spécialiste du conseil en informatique, Atos sécurise les communications pour l'armée et les services secrets français. Il fabrique aussi des serveurs destinés à des superordinateurs capables de traiter de grandes quantités de données pour la recherche ou pour développer l'industrie naissante de l'intelligence artificielle (IA).
Il gère aussi les données et la cybersécurité pour les Jeux olympiques de Paris qui auront lieu 26 juillet au 11 août.
Un temps fleuron technologique intégré au CAC 40 et dirigé par l'actuel commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, Atos a grossi à coup d'acquisitions mais enchaîné les erreurs stratégiques sur fond de gouvernance instable.
(Rédigé par Augustin Turpin et Kate Entringer)
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