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Atos a déclaré mardi chercher à restructurer sa dette d'ici juillet après avoir enregistré des pertes annuelles record dans un contexte d'incertitude sur ses perspectives.
"Nous sommes également en discussion avec nos créanciers financiers afin d'obtenir un plan de refinancement d'ici juillet, dans le cadre d'une procédure amiable de conciliation dans le prolongement du mandat ad hoc initié en février dernier", a déclaré Paul Saleh, directeur général d'Atos.
Un accord global de refinancement pourrait conduire à l'émission de nouveaux titres, a dit Atos, précisant qu'il en résulterait probablement une dilution pour les actionnaires existants.
A la Bourse de Paris, le titre Atos cédait 4,12% à 1,64 euros à 08h04 GMT.
Le groupe, qui détient des actifs considérés stratégiques par le gouvernement français et qui peine à redresser ses activités déficitaires, a enregistré une perte nette record de 3,44 milliards d'euros pour l'exercice clos le 31 décembre, après une perte de 1,01 milliard d'euros en 2022.
Plus des deux tiers des pertes proviennent d'une charge de dépréciation liée aux deux divisions d'Atos, Tech Foundations et Eviden.
Atos affirme disposer encore de suffisamment de liquidités pour gérer l'entreprise pour le moment, mais le poids de sa dette est devenu insoutenable, avec 3,65 milliards d'euros de dus d'ici à la fin 2025, les récentes tentatives d'injection d'argent frais par la vente de morceaux du groupe ayant échoué.
Le retrait d'Airbus des négociations visant à acquérir l'actif le plus précieux de l'entreprise, son activité BDS (Big Data & Security, est venu s'ajouter à l'échec récent des négociations avec le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky sur la vente des activités historiques déficitaires d'Atos.
Concernant les Jeux olympiques d'été cette année à Paris, le groupe a tenu à rassurer sur sa capacité à gérer et à sécuriser les données sensibles.
Nous pourrons "tout faire pour que ces Jeux olympiques soient très bien tenus du point de vue support", a dit Paul Saleh.
En février, le groupe avait reporté la publication de ses résultats pour 2023 afin d'achever l'audit de la charge de dépréciation de l'écart d'acquisition sans effet sur la trésorerie.
(Reportage Augustin Turpin ; version française Dagmarah Mackos et Kate Entringer)
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