(AOF) - Le groupe Bayer (+1,24% à 52,13 euros) a ajusté à la baisse ses perspectives pour l'année 2023, principalement en raison d'une « nouvelle baisse significative des ventes de produits à base de glyphosate ». Pour l'ensemble de l'année 2023, le chimiste prévoit désormais un chiffre d'affaires compris entre 48,5 milliards et 49,5 milliards d'euros sur une base monétaire ajustée, contre 51 milliards à 52 milliards d'euros précédemment. L'EBITDA avant éléments spéciaux est désormais attendu entre 11,3 milliards et 11,8 milliards d'euros contre 12,5 milliards à 13,0 milliards précédemment.
La société a également ajusté ses prévisions pour le bénéfice de base par action entre 6,20 et 6,40 euros à taux de change constants contre 7,20 à 7,40 euros précédemment et pour le flux de trésorerie disponible à environ zéro euro contre environ 3,0 milliards d'euros au départ.
Pour le deuxième trimestre, le chiffre d'affaires devrait s'élever à environ 11 milliards d'euros, l'EBITDA avant éléments spéciaux à environ 2,5 milliards d'euros, le bénéfice de base par action à environ 1,20 euro et le flux de trésorerie disponible à environ -0,5 milliard d'euros. Bayer attend un résultat net négatif d'environ 2 milliards d'euros pour le deuxième trimestre 2023.
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Rien ne va plus pour la chimie allemande
La chimie allemande, très dépendante du gaz russe, est en difficulté. Suite à des ventes en berne dans le secteur automobile et une demande en recul dans la construction, la production est en baisse de 8,5 % en 2022, avec un chiffre d'affaires global en repli de 1,6 % à 63,1 milliards d'euros. La chimie de spécialité s'en sort mieux. En revanche le taux d'utilisation des capacités de production dans la chimie de base a nettement ralenti pour atteindre moins de 80 %. Le troisième secteur industriel allemand est tenté par la délocalisation vers les Etats-Unis, où les coûts de l'énergie sont bien moindres. Avec l'Inflation Reduction Act, les Etats-Unis ont mis en place un environnement approprié aux défis actuels.
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Les biotechs mises à rude épreuve
Ces sociétés pâtissent d'un cycle économique beaucoup moins favorable, qui se traduit notamment par une baisse du financement par le capital-risque des start-up. Ces entreprises sont donc obligées de mener des plans de licenciement. A cela s'ajoute un cadre réglementaire bien plus contraint. D'abord, aux Etats-Unis, les mesures liées à l'Inflation Reduction Act (IRA) pourraient avoir un fort impact sur les marges des intervenants. En effet, à partir de 2026, le programme fédéral Medicare va pouvoir renégocier le prix des médicaments commercialisés depuis neuf ans (chimiques) ou 13 ans (biologiques), avec des rabais qui pourraient aller de 35 à 60 % pour les biotechs. De même, en Europe, avec la nouvelle réglementation du médicament présentée à Bruxelles en avril, la durée de protection d'un brevet va être réduite si le traitement innovant n'est pas commercialisé dans tous les pays-membres sous deux ans.
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