(AOF) - Biosynex perd 4,87% à 8,20 euros après avoir publié des revenus annuels en forte baisse. Le chiffre d’affaires 2023 a chuté de 53% à 93,1 millions d'euros. Cette décroissance du spécialiste des tests rapides doit cependant s'analyser en distinguant l’activité liée au Covid-19 (-92%) et celle en relation avec les autres gammes de produits (+48%). Pour 2024, le groupe anticipe le retour d'une activité globale en progression avec la croissance des deux métiers de la santé familiale et du diagnostic.
Le chiffre d'affaires 2023 des produits Covid-19 enregistre une baisse de 130 millions d'euros en un an, qui s'ajoute à une précédente décroissance de plus de 200 millions d'euros pour l'exercice précédent. Biosynex a en revanche poursuivi en 2023 sa dynamique de croissance dans ses segments stratégiques cibles. Le chiffre d'affaires hors Covid-19 s'établit à 82,2 millions d'euros en hausse de 48% par rapport à l'exercice précédent.
Conformément à sa stratégie visant à être un acteur de la médecine personnalisée, Biosynex a focalisé son développement en 2023 sur deux segments clés : le monitoring des biothérapies et le point of care.
La société a par ailleurs renforcé en 2023 sa position de leader sur ce marché avec l'OPA réussie sur Theradiag. La contribution des acquisitions aux ventes 2023 de 17,6 millions d'euros, et de 46,3 millions en élargissant le focus aux acquisitions réalisées depuis 2 ans. Le feu vert de la FDA pour la commercialisation des tests ProciseDx de monitoring des biothérapies contribue également à ce renforcement.
"Avec un poids des produits Covid-19 devenu très faible, une hausse attendue de la contribution des dernières acquisitions et de nombreuses synergies commerciales tant en France qu'à l'export", Biosynex "affiche sa confiance dans la sa capacité à délivrer une trajectoire de croissance durable".
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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