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BNP Paribas a fait état jeudi de résultats en ligne avec les attentes au titre du premier trimestre 2025 portés par ses activités de banque de financement et d'investissement (BFI), à l'exception de frais de gestion qui ressortent plus hauts qu'attendus, et a confirmé ses objectifs à horizon 2026.
La banque française a enregistré un résultat net part du groupe en baisse de 4,9% sur un an au premier trimestre 2025, à 2,95 milliards d'euros, citant dans un communiqué un recul "exclusivement lié au niveau très élevé des éléments exceptionnels au T1 2024" avec notamment un impact de 226 millions d'euros lié à la reconsolidation des activités en Ukraine.
Les analystes tablaient en moyenne sur un résultat à 2,94 milliards d'euros, selon un consensus compilé par BNP Paribas.
Les analystes de Jefferies ont estimé dans une note que les investisseurs devraient toutefois se concentrer sur l'aspect négatif des frais de gestion qui atteignent 8,25 milliards d'euros, en hausse de 4% sur un an et supérieur aux 8,12 milliards d'euros attendus par les analystes.
Le titre BNP Paribas chutait de 2,2% à la Bourse de Paris jeudi vers 07h24 GMT, le CAC 40 perdant au même moment 0,66%.
Le produit net bancaire (PNB) a progressé de 3,8% sur un an à 12,96 milliards d'euros, en ligne avec les attentes des analystes.
"BNP a enregistré des résultats mitigés, bénéficiant de tendances fortes dans le secteur de la banque d'investissement, tandis que les performances ailleurs ont été meilleures/moins bonnes que prévu et que les pertes sur prêts sont restées faibles", a déclaré RBC dans une note, jugeant les perspectives "incertaines".
Les résultats trimestriels de BNP Paribas ont été portés par les activités de banque de financement et d'investissement (CIB), dont le PNB ressort en hausse de 12,5% sur un an à 5,28 milliards d'euros et le résultat avant impôt en hausse de 10,4% à 2,26 milliards d'euros.
Le métier "global markets" progresse notamment de 17,3% sur un an à 2,87 milliards d'euros grâce aux activités en "equity & prime services" (+42,1%) consistant à faciliter l'achat, la vente et le prêt d'actions et à fournir d'autres services à des clients tels que des fonds alternatifs. Les activités de titres à revenu fixe, devises et matières premières (FICC) augmentent quant à elles de 4,4%.
FRAIS DE GESTION ET ÉCONOMIES
Au premier trimestre, le revenu des banques commerciales croît de 4,2% sur un an à 4,19 milliards d'euros, et de 2% pour la banque commerciale en France à 1,66 milliard d'euros. Les revenus des métiers spécialisés baissent de 3,6% sur un an à 2,34 milliards d'euros, le spécialiste de la location longue durée de véhicules Arval subissant "la normalisation des prix des véhicules d'occasion" et une baisse de 11,8% de ses revenus à 840 millions d'euros.
Le coût du risque, à 766 millions d'euros, progresse de 4 points de base sur un an mais est inférieur aux 846 millions d'euros attendus par les analystes.
La banque française a indiqué avoir déjà réalisé 190 millions d'euros d'économies au premier trimestre sur les 600 millions d'euros d'économies prévues en 2025.
BNP Paribas, qui affiche un ratio CET1 de 12,4% à fin mars 2025, a confirmé ses objectifs à l'horizon 2026 comprenant notamment un taux de croissance moyen du résultat net supérieur à 7% et un taux de rentabilité sur fonds propres tangible (ROTE) de 11,5% pour 2025 et 12% pour 2026.
Jean-Laurent Bonnafé, directeur général du groupe, a affirmé dans le communiqué que BNP Paribas est bien positionné pour accompagner le nouveau cycle d'investissement en Europe.
(Rédigé par Bertrand De Meyer, avec Mathieu Rosemain, édité par Kate Entringer et Augustin Turpin)
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