Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Carmignac boucle une année 2017 particulièrement frustrante
information fournie par Agefi Asset Management  29/01/2018 à 10:30

(NEWSManagers.com) - Une année blanche. Le premier semestre 2017 avait débuté sur les chapeaux de roues, la deuxième partie de l'année s'est manifestement moins bien passée. La société de gestion, qui avait franchi le cap des 60 milliards d'euros vers la fin du premier semestre, termine l'année avec un encours d'environ 56 milliards d'euros, stable par rapport à fin décembre 2016. Tout au plus la société de gestion a-t-elle enregistré une collecte nette de 423 millions d'euros, a indiqué le 23 janvier Didier Saint-Georges, managing director et membre du comité d'investissement de Carmignac.

Didier Saint-Georges a aussi expliqué, à l'occasion d'une conférence de presse, que Carmignac avait été pénalisé par l'appréciation de l'euro. C'est ainsi que le fonds Carmignac Patrimoine, dont les encours s'élèvent à environ 22,2 milliards d'euros, affiche une performance d'à peine 1%. On pouvait attendre mieux mais l'effet marchés a été complètement effacé par un impact devises négatif. En outre, le portefeuille a été affecté par l'investissement dans Altice. David Older, responsable de l'équipe " Actions" chez Carmignac, a parlé d'" erreur" et reconnu que le ralentissement de la croissance du groupe en France à l'origine de l'avertissement sur résultats de novembre avait constitué " une grosse surprise" . La position a été soldée fin 2017. Son impact sur Carmignac Patrimoine a été négatif de quelque 140 points de base sur l'ensemble du portefeuille. Les investisseurs ont en tout cas sanctionné la performance trop modeste du fonds phare de Carmignac par des sorties nettes qui ont représenté environ 7% des encours, a précisé Didier Saint-Georges.

Mais les investisseurs ont aussi été séduits par le fonds obligataire Carmignac Sécurité, dont la performance n'est pas non plus flamboyante (+0,04%) mais qui a enregistré des entrées nettes d'environ 2 milliards d'euros. Les actifs sous gestion du fonds s'élèvent fin 2017 à près de 13,4 milliards d'euros. On observe en outre les bonnes performances du fonds de small caps Carmignac Euro-Entrepreneurs qui a réalisé un gain de près de 24%, et du fonds diversifié Carmignac Euro-Patrimoine qui gagne près de 15%. Les stratégies émergentes se sont également bien comportées, avec des performances de 18,84% pour Carmignac Emergents et de 17,91% pour Carmignac Portfolio Emerging Discovery.

Côté perspectives, Carmignac prône la prudence. Le " conte de fées" d'une croissance forte et d'une inflation faible à l'échelle mondiale ne peut pas durer et il faut s'attendre à une remontée de la volatilité, avec une accélération, modérée, de la hausse des prix et une remontée des rendements obligataires. Frédéric Leroux , responsable de l'équipe " cross asset" chez Carmignac, a aussi indiqué qu'il ne fallait pas exclure une déception du côté de la croissance américaine. La réforme fiscale de l'administration Trump aura un impact limité, en tout cas dans l'immédiat, l'investissement des entreprises tend à ralentir et la consommation des ménages pourrait pâtir d'une remontée du taux d'épargne. Autrement dit, la prévision d'une croissance de 2,6% outre-Atlantique est peut-être un peu optimiste. " Si la croissance aux Etats-Unis est de 2% ou un peu moins, la croissance mondiale n'atteindra pas 4%" , comme le prévoit désormais le Fonds monétaire international (FMI).

Dans la zone euro, la contribution de la consommation et de l'investissement à l'expansion du PIB réel recule depuis maintenant cinq trimestres, ce qui accroît la dépendance de la région à la croissance mondiale, relève Frédéric Leroux. Or " l'euro s'est fortement apprécié et pourrait continuer de le faire, au point que cela pourrait devenir un important handicap" pour les exportateurs européens.

Autre élément déterminant pour 2018, la normalisation des politiques monétaires des grandes banques centrales ne sera quant à elle pas forcément un handicap pour les actions, estime Carmignac, car la corrélation entre taux d'intérêt et cours des sociétés cotées n'est négative que lorsque le rendement à dix ans américain passe la barre des 4%. Ce qui devrait donc favoriser, entre autres, les entreprises conjuguant une forte croissance et un endettement faible, selon David Older, responsable de l'équipe Actions chez Carmignac. Deux caractéristiques qui se retrouvent notamment dans le secteur des hautes technologies qui, " en dépit de ses performances boursières des deux dernières années, reste bon marché" .

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.