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Casino : démission à effet immédiat du représentant de Fimalac au conseil d'administration
information fournie par AOF 19/05/2023 à 16:37

(AOF) - Casino a fait part de la démission de Thomas Piquemal qui siège au sein de son conseil d'administration au titre de la participation de Fimalac au capital du groupe. Afin d'éviter tout risque de conflit d'intérêt dans le cadre de l'étude par le groupe Casino de la proposition de EP Global Commerce et de ne gêner en aucune façon les travaux du Conseil d'administration, Fimalac a fait part ce jour à Casino de sa décision de démissionner de son poste d'administrateur, avec effet immédiat", indique un communiqué.

Le 24 avril dernier, Casino faisait plusieurs annonces indiquant avoir reçu de la part de EP Global Commerce - une société tchèque contrôlée par Daniel Kretinsky affiliée à VESA Equity Investment qui détient 10,06% du capital du groupe stéphanois - une lettre d'intention pour souscrire à une augmentation de capital réservée de Casino à hauteur de 750 millions d'euros.

EP Global Commerce proposait que Fimalac, qui est aussi actionnaire de Casino, puisse souscrire à une augmentation de capital qui lui serait réservée, à hauteur de 150 millions d'euros.

Le nom de Casino est revenu sur le devant de la scène après les récents propos tenus du directeur général de Teract (Gamm Vert, Jardiland, Boulangeries Louise) dans le cadre d'un entretien dans plusieurs médias dont l'AFP.

"Le projet de Daniel Kretinsky est différent du nôtre mais pas incompatible, il n'y a pas de raison qu'on n'arrive pas à se parler puisqu'il croit dans cette entreprise", a déclaré Moez-Alexandre Zouari, qui négocie depuis plusieurs mois pour reprendre l'activité française du distributeur en difficulté.

Moez-Alexandre Zouari a appelé le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, auteur d'une offre distincte, à travailler de concert avec Teract.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Groupe de distribution alimentaire créé en 1898 présent en France, Brésil, Colombie et Uruguay ;

- Distributeur pesant 30,5 Mds€ organisé en 3 branches : France Retail sous les enseignes Casino, Monoprix, Franprix et Naturalia, Latin Retail en Amérique latine sous enseignes Assaï, GPA et Extra au Brésil, Exito et Libertad en Colombie, Disco et Deveto en Uruguay et, enfin, les nouvelles activités –Green Yellow pour l’énergie solaire et CDiscount pour l’e-commerce ;

- Modèle d’affaires sur 5 piliers : un portefeuille de formats porteurs en France, l’offre de E-commerce alimentaire et non alimentaire de premier plan, le développement de nouveaux leviers de croissance, une participation significative dans les acteurs majeurs de la distribution d’Amérique latine, et le renforcement de la structure du groupe ;

- Capital verrouillé à 52,3 % par le holding Rallye (62 % des droits de vote), lui-même filiale de Euris, détenue par Jean-Charles Naouri, président directeur général du conseil d’administration de 13 membres ;

- Situation financière encore tendue avec 5,6 Mds€ de capitaux propres et, à fin juin, 2,3 Mds€ de liquidités face à une dette nette de 7,5 Mds€.

Enjeux

- Plan stratégique de réduction de la part des hypermarchés réduite à 15 %, croissance de 50 % de l’offre de produits bio à 1,5 Md€, avancée de l’e-commerce et, pour les nouvelles activités, élargissement du parc photovoltaïque installé et montée des revenus tirés des data centers ;

- Stratégie d’innovation dynamique : gestion et monétisation des data au sein de RelevanC, offre de cloud avec ScaleMax, partenariats avec Google Cloud et Accenture dans la distribution, Gorillas dans le quick-commerce en France et Rappi en Colombie - déploiement de l’offre C Discount - digitalisation des plateformes logistiques et de livraison avec Amazon et Ocado ;

- Stratégie environnementale : capitalisant sur l’expertise photovoltaïque « Green Yellow » avec un pipeline de 4,5 GWp, renforcé par une levée de fonds en février, et par ses partenariats (Schneider Electric et Amazon web services) - visant une réduction d’émissions de CO2 de 18 % en 2025 et de 38 % en 2030 (vs 2015) ;

- Simplification des actifs latino-américains via une détention directe de 41 % dans GPA et Assai ;

­- Poursuite du plan de cessions, d’un montant de plus de 4 Mds€, avec la vente prochaine de Green Yellow ;

- Avancées dans les formats porteurs en France, le premium et la proximité avec les enseignes Monoprix, Naturalia et Franprix… (8 % du marché français), dans les centrales d’achat et dans la transformation des hypermarchés, ex-Géant Casino, en supermarchés Casino Hyper Frais.

Défis

- Spéculations récurrentes sur un rapprochement avec Alibaba, Amazon et sur les intentions du tchèque Kretinski, déjà détenteur de 4 % du capital ;

- Impacts des ouvertures de « petits » magasins en France, des ouvertures de distributeurs Assai en Amérique latine ; et, dès le 2 nd semestre 2022, du plan d’économies de C Discount ;

- Après une hausse de 15 % des ventes et une perte perte nette au 1 er semestre, objectifs 2022 : au 2 nd semestre : 800 ouvertures sur les formats de proximité (Monop’, Franprix, Naturalia, Spar, Vival...), principalement en franchise (376 réalisées à fin juin) - développement des activités retail et e-commerce les plus porteuses (Casino Hyper Frais, partenariats Gorillas, Amazon et Ocado) - sur l’exercice : niveau de rentabilité élevée et amélioration de l’autofinancement libre.

En savoir plus sur le secteur "grande distribution"

Deux grands défis pour le secteur

Le chiffre d'affaires des enseignes de la distribution a progressé de 6,6 % au troisième trimestre 2022 selon le panéliste IRI. Une telle performance n'avait pas été enregistrée depuis les confinements de 2020. Toutefois, depuis fin septembre, les volumes reculent suite à la hausse des prix. Les résultats des acteurs français, plutôt épargnés jusqu'à présent, devraient donc en pâtir. D'ailleurs, aux Etats-Unis, Walmart et Target ont lancé des avertissements sur leurs résultats.

Autre défi : la désorganisation logistique. D'après les données de NielsenIQ, le taux de ruptures a encore progressé dans les rayons pour atteindre 5,8 % fin octobre. Cela représente un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros depuis le début de l'année. D'après Système U, ces troubles n'ont jamais été constatés depuis plus de cinquante ans. Les raisons sont multiples : à la fois climatiques, géopolitiques, logistiques, inflationnistes, et également liées aux comportements des consommateurs, qui stockent certains articles. En revanche la grève dans les raffineries paraît avoir eu peu d'impact car les enseignes sont parvenues à s'organiser.

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2 commentaires

  • 22 mai 08:59

    Fimalac a été un soutien indéfectible de Ponzi, comme la BNP et Rothschild. Il est bien tard pour quitter le navire avant qu'il ne sombre !


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