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Casino : des changements au sein de Monoprix et Naturalia
information fournie par AOF 24/09/2024 à 09:41

(AOF) - Des changements au sein de la gouvernance de Casino ont été annoncés dans le cadre de la mise en œuvre du plan de transformation du groupe. Philippe Palazzi présidera désormais Monoprix et Naturalia, afin de garantir la cohérence des choix stratégiques de ces marques avec le nouveau positionnement du groupe. Alfred Hawawini, précédemment directeur de la stratégie du groupe Casino est nommé directeur général de Monoprix.

Le directeur général de Naturalia, Richard Jolivet, qui rapportera de ce fait à Philippe Palazzi, poursuivra avec son équipe de direction le redressement positivement engagé ces derniers mois.

Le poste de directeur de la stratégie du groupe Casino n'est pas remplacé à l'identique au sein du comité exécutif, qui comptera dorénavant 11 membres.

La mise en œuvre du plan stratégique du groupe sera assurée par les marques, sous le pilotage d'une équipe centrale.

Cette nouvelle organisation est effective à compter du 24 septembre 2024

AOF - EN SAVOIR PLUS

=/ Points-clés /=

, 1 er groupe de proximité en France, 2 ème en e-commerce non-alimentaire, créé en ;

- Chiffre d’affaires de 8,96 Mds€, réalisé à 48 % par Monoprix, 17 % par Franprix, 17 % par Proximité Casino et 14 % par l’e-commerce non-alimentaire sous la marque Cdiscount ;

- Patrimoine immobilier de 0,9 Md€ ;

- Ambition : après le changement d’actionnariat et la restructration financière de l’hiver 2024, définition de 4 enjeux majeurs : pérennisation du choix de commerce de proximité en France et de la notoriété des marques, capitalisation sur les formats premium et de proximité, modularité des actifs immobiliers, croissance via les nouvelles offres de produits et services et les partenariats avec les acteurs de l’innovation et les experts du digital ;

- Capital contrôlé à 53,73 % par France Retail Holdings, consortium regroupant Daniel Kretinsky, actionnaire majoritaire, ainsi que Fimalac (Ladreit de Lacharrière) et le fonds britannique Attestor ;

- Laurent Pietraszewski préside le conseil de 7 administrateurs, Philippe Palazzi étant directeur général.

=/ Enjeux /=

- Agilité du modèle d’affaires :

- recentrage sur Monoprix, Franprix et les enseignes de proximité- Vival, Spar, Le Petit Casino, Sherpa, exploités à 91 % en gérance ou franchise,

- ouverture de magasins concentrée sur l’Ile-de-France et les axes rhodanien et méditerranéen,

- digitalisation des accès à l’offre via les applications, les sites marchands des enseignes les partenaires -Amazon Prime Now, Microsoft, UberEats, Deliveroo, Ocado…- et les services en magasin -shop & go, click & collect, livraison à domicile…,

- monétisation des actifs immobiliers -offre de stockage pour les particuliers, création de data centers, programmes de co-promotion… ;

- Stratégie environnementale :

- Bilan restructuré en avril 2024 (1,4 Md€ de dettes nettes) en voie de renforcement par cession d’actifs

=/ Défis /=

- Condition de cession des actifs français restant à vendre après la sortie des filiales sud-américaines : 463 super et hypermarchés rachetés d’ici la fin du 3 ème trimestre par Auchan, Carrefour et Les Mousquetaires ;

- Développement des diversifications : les solutions market place Oktopia, les services énergie et cloud avec Green Yellow ;

- Exécution du business plan 2024-28 (1,6 Md€ d’investissements de rénovation sur la période) visant pour :

- 2024 : 12 Mds€ de revenu, 1 % de marge opérationnelle et un flux de trésorerie des opérations négatif de 578 M€,

- 2028 : chiffre d’affaires de 11,5 Mds€, marge opérationnelle de 8 % et flux de trésorerie des opérations de 517 M€ :

En savoir plus sur le secteur "grande distribution"

Deux grands défis pour le secteur

Le chiffre d'affaires des enseignes de la distribution a progressé de 6,6 % au troisième trimestre 2022 selon le panéliste IRI. Une telle performance n'avait pas été enregistrée depuis les confinements de 2020. Toutefois, depuis fin septembre, les volumes reculent suite à la hausse des prix. Les résultats des acteurs français, plutôt épargnés jusqu'à présent, devraient donc en pâtir. D'ailleurs, aux Etats-Unis, Walmart et Target ont lancé des avertissements sur leurs résultats.

Autre défi : la désorganisation logistique. D'après les données de NielsenIQ, le taux de ruptures a encore progressé dans les rayons pour atteindre 5,8 % fin octobre. Cela représente un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros depuis le début de l'année. D'après Système U, ces troubles n'ont jamais été constatés depuis plus de cinquante ans. Les raisons sont multiples : à la fois climatiques, géopolitiques, logistiques, inflationnistes, et également liées aux comportements des consommateurs, qui stockent certains articles. En revanche la grève dans les raffineries paraît avoir eu peu d'impact car les enseignes sont parvenues à s'organiser.

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