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Chez Euronext, Macron appelle à développer une union des marchés de capitaux
information fournie par Boursorama avec AFP 20/03/2024 à 08:20

Emmanuel Macron à Paris, le 14 mars 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Emmanuel Macron à Paris, le 14 mars 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Pour financer davantage les entreprises européennes et rattraper l'écart avec les Etats-Unis et les autres principales places financières dans le monde, Emmanuel Macron a appelé mardi au lancement d'une union des marchés de capitaux.

"Il est urgent de réaliser des avancées concrètes vers une union des marchés de capitaux (UMC) au niveau européen", a lancé le chef de l'Etat français dans une vidéo diffusée lors de la douzième conférence annuelle de l'opérateur boursier Euronext, qui célébrait aussi son dixième année en Bourse.

L'UMC est une façon d'assurer un meilleur financement des entreprises grâce à l'épargne des européens, et vise à mieux mettre en commun les systèmes financiers de toute l'Union européenne afin d'être plus puissants face à la concurrence internationale.

"Cela devrait être une priorité pour la prochaine mandature", alors que les élections européennes approchent, et c'est un sujet sur lequel "je souhaite en particulier qu'avec l'Allemagne, nous fassions des propositions audacieuses dans les toutes prochaines semaines", a encore déclaré le président de la République.

Initialement lancé en 2015 sous l'impulsion de Jean-Claude Juncker, alors président de la Commission européenne, le projet avait pour ambition de réduire la très forte dépendance européenne en matière de financement bancaire, et fixait un horizon de quatre ans.

"Ce sujet était un peu orphelin depuis une dizaine d'années, surtout depuis le départ des Britanniques de l'Union européenne, qui étaient porteurs sur ce sujet, qui est en train de retrouver un portage politique", une condition sine qua none "pour que quelque chose sorte en Europe", a commenté Stéphane Boujnah, patron d'Euronext à la presse.

- Souveraineté européenne -

Pour illustrer le manque de financement pour les entreprises sur le Vieux continent, Paolo Gentiloni, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, a notamment expliqué que les entreprises européennes "dépendent des banques pour l'obtention de prêts pour environ 70% de leur financement, et des fonds issus du marché des capitaux pour 30%", alors qu'"aux Etats-Unis c'est tout l'inverse".

"Le marché des capitaux étant plus fragmenté et plus limité dans l'Union européenne, les entreprises qui se développent rapidement et qui ont donc besoin de chercher du financement se tournent souvent vers les États-Unis", a-t-il noté dans un discours prononcé pendant la conférence.

Or, "des écosystèmes financiers émergent très rapidement dans des pays comme l'Inde et le Brésil, le monde ne nous attend pas", faisant de l'UMC "un ingrédient crucial pour soutenir l'intérêt stratégique de l'Union européenne et sa souveraineté financière", a souligné M. Gentiloni.

"Le moment est venu pour la prochaine Commission de faire avancer, à grands pas, les travaux sur l'union des marchés de capitaux", a aussi défendu Mairead McGuinness, commissaire européen aux Services financiers.

- Une impulsion nationale -

Pour garder les entreprises sur le sol européen, la France compte parmi les principales voix de défense en Europe pour une union des marchés de capitaux.

Pour "faciliter le financement de marché" des entreprises françaises, Emmanuel Macron a aussi poussé à faire appel à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ainsi qu'aux investisseurs privés, s'appuyant sur une proposition de loi sur l'attractivité de la place financière de Paris, présentée début mars par le député Renaissance Alexandre Holroyd, aussi membre de la commission de surveillance de la CDC.

Premières concernées: les entreprises petites, moyennes et de taille intermédiaire (les PME et ETI), qui attirent actuellement moins les investisseurs, au sein de la Bourse de Paris, que les grandes entreprises.

Pour améliorer cette situation, l'Etat français veut mobiliser la CDC via un programme d'investissements de 500 millions d'euros, qui servira à prendre des parts dans des fonds d'investissements plaçant de l'argent dans les PME et ETI.

M. Macron veut aussi "examiner les possibilités" de simplification des critères d'éligibilité aux plans d'épargne en action de PME (PEA-PME). Il souhaite également que l'épargne placée dans les plans épargne retraite (PER) et les assurances vie, gérés par des investisseurs institutionnels privés, soit un peu plus dirigée vers les PME et ETI.

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