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Chimie: Arkema espère une "prise de conscience" du "déficit de compétitivité" en Europe
information fournie par Boursorama avec AFP 07/05/2024 à 14:01

Le chimiste français Arkema espère une "prise de conscience" du "déficit de compétitivité" de la chimie européenne et la mise en place de mesures "favorisant l'investissement industriel" sur le vieux continent.

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SCOTT OLSON )

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SCOTT OLSON )

La chimie européenne "a souffert par rapport à l'évolution des coûts, notamment en regard de l'Asie où les bases de coût sont très inférieures, nous demandons que les investissements soient favorisés, pas seulement pour la décarbonation, mais pour pouvoir la développer", a déclaré mardi Thierry Le Hénaff, PDG du groupe Arkema, en marge de la présentation des résultats du premier trimestre 2024 du groupe, à quelques semaines du scrutin européen.

Selon lui "l'effort de simplification dont on parle depuis des années" doit pouvoir se concrétiser "de manière plus importante" après les élections au Parlement européen qui se tiennent du 6 au 9 juin.

"C'est vrai que l'Europe est un peu à un tournant, il y a un gros travail fait sur la décarbonation qui va tirer un certain nombre d'investissements, mais la décarbonation coûte cher et la chimie est la mère de toutes les industries, elle livre toutes les industries", a-t-il relevé lors d'un entretien téléphonique avec la presse.

"Il est important qu'il y ait une prise de conscience du déficit de competitivité en Europe" (...) "de manière à garder une chimie forte, notamment de spécialité, alors qu'on commence à voir des désinvestissements au niveau de la petrochimie", a-t-il ajouté.

Le géant pétrolier américain ExxonMobil a en effet annoncé le 11 avril qu'il allait réduire des activités non rentables en France, notamment fermer un vapocraqueur à Gravenchon près du Havre, et vendre sa raffinerie de Fos-sur-mer.

Plus globalement Le taux d'utilisation des capacités industrielles de la chimie européenne est d'environ 74% "depuis cinq trimestres", "insuffisant pour assurer sa rentabilité", une durée plus longue que celle de la crise sanitaire et que la crise financière de 2008, déplorait en avril France Chimie, l'organisme qui regroupe les industriels du secteur.

L'industrie chimique en Europe a d'abord été touchée par la flambée des prix de l'énergie, et notamment du gaz après l'invasion russe de l'Ukraine, puis par des destockages massifs et par une faiblesse de la demande.

Au premier trimestre, Arkema a réalisé un chiffre d'affaires en recul de 7,3% à 2,34 milliards d'euros contre 2,52 milliards au cours des trois premiers mois de 2023, en raison de la baisse des prix des matières premières et des prix de vente de certains produits, notamment l'acrylique et le PVDF, un thermoplastique résistant au feu et à la chaleur.

Arkema a enregistré un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (Ebitda) en recul à 350 millions d'euros sur le trimestre (contre 367 M EUR au 1T 2023), mais a fait progresser sa marge d'Ebitda à 15% contre 14,5%.

Pour 2024, Arkema a confirmé ses objectifs d'un Ebitda compris entre 1,5 et 1,7 milliard d'euros.

Le groupe a aussi confirmé poursuivre sa stratégie "d'acquisitions ciblées dans les adhésifs" avec le projet d'acquérir, pour une valeur d'entreprise de 150 millions de dollars, l'activité adhésifs de lamination pour emballages flexibles du chimiste américain Dow (chiffre d'affaires de 250 millions de dollars), signé le 2 mai.

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