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Coronavirus: une seconde ville chinoise placée à l'isolement
information fournie par Reuters 23/01/2020 à 21:20

    * La ville de Wuhan, d'où est partie l'épidémie, est déjà en
quasi-quarantaine
    * "Le confinement de 11 millions de personnes est sans
précédent
dans l'histoire de la santé publique", selon l'OMS
    * La Cité interdite va être fermée aux touristes, des
festivités
du nouvel an lunaire sont annulées 
    * Aucun cas douteux pour l'heure en France, selon Agnès
Buzyn

 (Actualisé avec OMS §12)
    PEKIN, 23 janvier (Reuters) - Après Wuhan, d'où est partie
le mois dernier l'épidémie de coronavirus qui a fait 18 morts et
contaminé plus de 600 personnes, les autorités chinoises ont
placé jeudi une deuxième ville en quasi-quarantaine, confinant
au total près de 20 millions de personnes pour tenter d'endiguer
la propagation de la maladie.
    Comme dans le chef-lieu de la province du Hubei, les
transports publics routiers et ferroviaires de Huanggang vont
être suspendus à compter de minuit (16h00 GMT).
    Les autorités locales ont également ordonné la fermeture des
lieux publics de divertissement, comme les cinémas et les cafés
internet, et demandent aux quelque sept millions d'habitants de
Huanggang de ne pas quitter la ville à moins de circonstances
particulières.
    La ville, où douze cas confirmés étaient signalés lundi
soir, est située à proximité de Wuhan, où des mesures similaires
sont entrées en vigueur jeudi matin (02h00 GMT).
    La plupart des transports urbains ont été suspendus à Wuhan,
de même que la totalité des vols en partance de la ville,
épicentre de l'épidémie au coronavirus nCOv-2019 qui a fait 17
morts dans la province du Hubei et contaminé 634 personnes en
Chine, selon le dernier bilan relayé jeudi par la télévision
publique.
    Un 18e décès a été signalé ensuite dans la province du
Hebei, au sud de Pékin. Il s'agit du premier cas mortel en
dehors de la province du Hubei. 
    Des spécialistes de la santé publique pensent que la
transmission du virus jusque là inconnu va s'accélérer à
l'occasion des vacances du nouvel an lunaire, qui débutent
samedi et voient traditionnellement des millions de Chinois se
déplacer, à l'intérieur des frontières ou à l'étranger.
    Des barrières de péages sur les voies rapides menant à Wuhan
ont été fermées et des patrouilles de surveillance étaient
visibles sur les axes routiers majeurs, a dit un habitant joint
par Reuters. La gare de Hankou était pratiquement déserte.
    
    LA CITÉ INTERDITE VA ÊTRE FERMÉE AUX TOURISTES
    Tandis que cette "bulle" d'isolement retombait sur la ville
de plus de onze millions d'habitants, des files d'attente se
sont formées dans les hôpitaux pour effectuer des tests de
dépistage. Les habitants se sont aussi précipités dans les
supermarchés et les stations-services pour stocker vivres et
carburants.
    L'objectif est de "stopper efficacement la transmission du
virus, endiguer résolument la propagation de l'épidémie et
garantir la santé et la sécurité des habitants", rapportent les
médias chinois citant la cellule de crise constituée par la
municipalité de Wuhan pour gérer l'épidémie.
    A Pékin, la Cité interdite va être fermée aux touristes
jusqu'à nouvel ordre, rapporte Le Quotidien du peuple. Des
festivités prévues pour le nouvel an lunaire ont également été
annulées, selon le site d'information Beijing News, contrôlé par
l'Etat.    
    L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé jeudi qu'il
était prématuré de considérer cette épidémie comme une urgence
de santé publique de portée internationale mais elle a dit
surveiller son évolution "minute par minute".  
    Pour son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, les
mesures prises par la Chine démontrent sa volonté de réduire au
maximum les risques tant sur son territoire qu'à l'étranger.
 
    "Le confinement de 11 millions de personnes est sans
précédent dans l'histoire de la santé publique", a déclaré jeudi
à Reuters le représentant de l'OMS en Chine, Gauden Galea,
ajoutant qu'une mesure aussi radicale allait au-delà des
recommandations de l'organisation internationale. 
    "C'est un indicateur très important de l'engagement (des
autorités chinoises) à endiguer l'épidémie là où elle est le
plus concentrée", a-t-il ajouté.
    Wuhan est le principal centre industriel et commercial du
centre de la Chine où se trouve le plus grand port fluvial du
pays, sur le fleuve Yang-Tsé. Huanggang se trouve à une heure de
route environ.
    
    DISCUSSIONS À L'OMS
    A ce stade, hors de Chine - Macao et Hong Kong compris -, on
ne compte qu'une dizaine de cas connus dont quatre en Thaïlande
et deux au Vietnam. Singapour, le Japon, la Corée du Sud, Taiwan
et les Etats-Unis ont enregistré un cas chacun. Une infirmière
indienne travaillant dans un hôpital saoudien est également
atteinte.
    Aucun cas douteux n'a été relevé pour l'instant en France, a
déclaré jeudi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. "Il y a eu
deux cas investigués qui se sont révélés négatifs et nous ne
communiquerons qu'en cas de cas positif", a-t-elle ajouté.
    Il n'existe pour l'heure aucun vaccin contre le nCoV-2019.
    L'impact économique des épidémies de ce type est difficile à
quantifier. En 2006, une étude de l'IATA, l'Association
internationale du transport aérien, estimait à un point du PIB
chinois les conséquences de l'épidémie de Sras (syndrome
respiratoire aigu sévère), un précédent coronavirus également
apparu en Chine et qui avait fait près de 800 morts en
2002-2003.           
    
    VOIR AUSSI
    ENCADRE Ce que l'on sait du coronavirus de Wuhan
 

 (Yawen Chen, Se Young Lee et Gabriel Crossley
version française Henri-Pierre André)
 

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