
Des ouvriers sont vus dans une fonderie
par Gilles Guillaume
La décision du tribunal de Commerce de Rennes (Ille-et-Vilaine) sur l'offre de reprise de la fonderie de Bretagne, ancien site de Renault, par le fabricant de corps d'obus Europlasma, a été mise en délibéré jusqu'au 25 avril, a-t-on appris mercredi de deux sources proches du dossier.
Le rachat par Europlasma, groupe landais de traitement de déchets dangereux qui s'est diversifié dans les munitions, reste conditionné à la finalisation de l'engagement financier de Renault, ancien propriétaire de la fonderie et toujours son principal client, ont ajouté ces sources.
Selon elles, le groupe au losange a donné un accord de principe pour apporter 25 millions d'euros au site de Caudan (Morbihan) afin d'accompagner sa diversification.
Renault a refusé de faire un commentaire.
Héritière des forges historiques d'Hennebont créée en 1966, la Fonderie de Bretagne emploie aujourd'hui 285 personnes en CDI. En redressement judiciaire depuis le début de l'année, elle souffre de la transition vers les véhicules électriques, qui embarquent moins de fonte que les véhicules thermiques, de la concurrence étrangère et d'une diversification tardive.
Seul repreneur désormais en lice, Europlasma s'est engagé à conserver 240 postes dans son projet initial et entend diversifier le site dans la production de corps d'obus de mortier, afin de répondre aux nouveaux besoins de défense en Europe, mais aussi vers le ferroviaire et l'énergie.
(Reportage Gilles Guillaume, édité par Jean-Stéphane Brosse et Kate Entringer)
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