Le navire sera sous le contrôle opérationnel de l'Otan pendant 15 jours "à l'occasion d'une activité de vigilance opérationnelle, ce qui est nettement plus significatif qu'un exercice", selon un vice-amiral français.
( AFP / BERTRAND LANGLOIS )
Le Charles-de-Gaulle et l'ensemble de son groupe aéronaval va être replacé, pour la première fois, sous contrôle opérationnel de l'Otan pour une mission de 15 jours en Méditerranée, a annoncé jeudi 11 avril l'état-major des armées.
Cette mission regroupant des bâtiments de plusieurs nations (États-Unis, Grèce, Espagne, Portugal) va se dérouler du 26 avril au 10 mai sous le commandement de l'état-major maritime StrikforNato, comptant quinze nations dont la France, et dirigée par un vice-amiral américain.
"C'est la première fois que l'on place le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle et l'ensemble de son escorte, dont un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA), sous le contrôle opérationnel de l'Otan pendant 15 jours à l'occasion d' une activité de vigilance opérationnelle, ce qui est nettement plus significatif qu'un exercice ", souligne à l' AFP le vice-amiral français Didier Maleterre, numéro deux du commandement maritime de l’Otan (Marcom).
Le porte-avion récupérable "en un claquement de doigt"
Toutefois, précise le haut gradé, "on ne va aucunement perdre notre autonomie stratégique. À tout moment on peut récupérer le mandat, et en un claquement de doigt récupérer le commandement national en cours d'opérations si nécessaire".
Cette mission "nous permet de rentrer dans le rang en se mettant au même niveau que nos alliés. On va aussi beaucoup apprendre (...), il faut construire un savoir-faire mutuel", a déclaré à l' AFP le commandant du groupe aéronaval français, le contre-amiral Jacques Mallard.
Le groupe aéronaval (GAN) français, le plus gros d'Europe, reprendra ainsi fin avril ainsi les opérations après huit mois de travaux suivis de plusieurs essais en mer.
Membre fondateur de l'Otan (Nato en anglais) créée en 1949 pour faire face à la menace soviétique, la France en avait quitté le commandement militaire intégré en 1966 , sous l'impulsion du général de Gaulle, en raison de désaccords avec les États-Unis. Elle y est revenue en 2009, sans toutefois intégrer le groupe des plans nucléaires de l'Alliance.
Le groupe aéronaval est composé du porte-avions à propulsion nucléaire Charles-de-Gaulle avec sa trentaine d'avions de chasse Rafale Marine , d'un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA), de frégates spécialisées et d'un bâtiment de ravitaillement.
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