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Des émissions de dioxines "possibles" à Rouen
information fournie par Reuters 02/10/2019 à 18:44

 (Actualisé avec Ineris, détails)
    PARIS, 2 octobre (Reuters) - L'incendie de l'usine Lubrizol
de Rouen, survenu le 26 septembre, a pu provoquer des émissions
de dioxines, des polluants toxiques, mais des analyses
complémentaires sont nécessaires pour étayer cette hypothèse, a
déclaré mercredi le directeur général de l'Institut national de
l'environnement industriel et des risques.
    Le Premier ministre Edouard Philippe a reconnu mercredi que
les pouvoirs publics ne savaient pas tout des conséquences de
l'incendie de cette fabrique d'additifs pour lubrifiants, tout
en réaffirmant que les analyses faisaient apparaître à ce stade
une qualité de l'air normale à Rouen et dans son agglomération.
    "Les valeurs qui ont été mesurées en matière de dioxines
sous le panache (de fumée) sont soit inférieures soit
supérieures" aux valeurs dites de "bruit de fond" déjà présentes
dans l'environnement, a précisé Raymond Cointe, directeur
général de l'Ineris, lors d'une conférence de presse à Rouen.
    Ces valeurs, mesurées sur six points d'analyse, sont
comprises entre 0,04 et 0,20 nanogrammes d'équivalent dioxine
par mètre carré, a-t-il indiqué.
    "Il est possible que l'incendie ait conduit à l'émission de
dioxines", a dit le directeur général de l'Ineris tout en
ajoutant que les analyses en cours "laissent penser que la
plupart" des produits de l'usine sont "peu susceptibles
d'émettre des dioxines".
    "Des résultats complémentaires sont nécessaires pour
préciser et vérifier ces données sachant qu'en matière de
dioxine, la source principale et potentielle de contamination
est par ingestion", a-t-il déclaré.
    Les dioxines sont des composés chimiques persistants dans
l'environnement et passant notamment par la chaîne alimentaire -
principalement viande, produits laitiers, poissons et fruits de
mer selon la nomenclature de l'Organisation mondiale de la santé
(OMS), qui souligne que certains de ces polluants sont
potentiellement cancérigènes.
    "Nous ne savons pas tout aujourd'hui parce que les analyses
sont en cours et parce qu'il va falloir les poursuivre et
pendant longtemps", a déclaré au Sénat Edouard Philippe, dont le
gouvernement est critiqué pour sa gestion de ce que les pouvoirs
publics présentent désormais comme "une catastrophe
industrielle".
    Le Premier ministre a ajouté qu'il veillerait à ce que rien
n'exonère l'entreprise Lubrizol de ses responsabilités.
    Des opérations de pompage du mélange d'hydrocarbures, huile,
mousse et eau, dont l'odeur incommode les habitants, se
poursuivaient "aux frais" de l'entreprise à l'aide d'une
quinzaine de camions, a dit mercredi le préfet de Seine-Maritime
Pierre-André Durand.
    "Nous devrions en fin de semaine, je l'espère, avoir terminé
cette opération", a-t-il dit.
    L'Assemblée nationale a décidé mercredi de créer une mission
d'information pour faire la lumière sur le sinistre dont les
conséquences sanitaires et environnementales inquiètent
habitants et élus. 

 (Sophie Louet avec Myriam Rivet, édité par Henri-Pierre André)
 

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