Le numéro un mondial du luxe LVMH entend garder "fermement le cap" de la durabilité, a affirmé lundi Hélène Valade, directrice développement environnement du groupe, malgré un contexte moins favorable pour le climat en Europe et aux États-Unis.

( AFP / JULIEN DE ROSA )
"Nous gardons ce cap de la +sustainability+ (durabilité, NDLR) extrêmement fermement", a-t-elle dit lors d'un point presse. C'est "une composante essentielle de la +marque employeur+, pour les jeunes, et c'est aussi important pour notre capital image", a-t-elle poursuivi.
Surtout, "il n'y pas de retour en arrière possible car on voit les effets concrets du dérèglement climatique", a-t-elle ajouté.
Interrogée sur les effets de l'administration Trump sur ces engagements environnementaux, Mme Valade a relevé "l'hétérogénéité de ce qui se passe aux États-Unis en fonction des États". Elle a également évoqué "le ralentissement règlementaire" en Europe.
Le Parlement européen a approuvé début avril l'entrée en vigueur de deux lois, qui imposent aux entreprises de nouvelles règles environnementales et de respect des droits humains.
Un vote qui, par exemple, repousse à 2028 l'obligation de publication d'informations en matière de durabilité (CSRD) pour les entreprises (contre 2026 ou 2027 précédemment).
Mais "le moteur" de la durabilité "n'est pas que règlementaire", a déclaré Mme Valade.
Le programme de LVMH, nommé Life 360, contient des objectifs à atteindre pour 2023, 2026 et 2030, en matière de "circularité créative" (favoriser le recyclage par exemple), biodiversité, climat ainsi que traçabilité et transparence.
Quelque 10 millions de produits (dont certains très anciens) ont été rapportés en 2024 pour être réparés, recyclés, etc. Ainsi, en parfums et cosmétiques, "la recharge est en train de décoller", a indiqué Mme Valade.
En matière de réparation, "on essaie d'homogénéiser ces pratiques, pour tous les produits", a-t-elle ajouté.
Les objectifs de 2026 pour la consommation énergétique (ateliers, boutiques...) du groupe ont d'ores et déjà été atteints, selon la responsable. Le troisième volet, dit Scope 3 — réduction des émissions de gaz à effet de serre sur l'ensemble de la chaîne de valeur et réduction de la consommation d'eau —, évolue dans le bon sens, "mais cela prend du temps", a-t-elle souligné.
LVMH est le propriétaire de quelque 75 marques (Louis Vuitton, Dior, Moët Hennessy, Guerlain...)
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