Plus des trois-quarts de l'activité des entreprises du CAC 40 sont réalisés à l'étranger, principalement en Europe, selon le baromètre EY sur les entreprises de l'indice phare publié mercredi, qui a aussi mis en évidence un niveau "record" des investissements.
( AFP / ERIC PIERMONT )
Au total, 77,3% du chiffre d'affaires de 27 des entreprises composant l'indice phare de la Bourse de Paris est réalisé hors des frontières hexagonales, selon le calcul du cabinet EY en partant des données fournis par les groupes. C'est un peu moins qu'en 2022 (78,2%), selon l'étude annuelle sur le profil financier du CAC 40.
L'Europe, incluant la France, représentait 52% de l'activité en 2023, contre 26% aux Amériques, 14% en Asie, Océanie, Afrique et Moyen-Orient et 8% dans le reste du monde.
Mais la proportion varie fortement entre les entreprises, avec Bouygues faisant près de la moitié de son chiffre d'affaires en France, contre moins de 1% pour STMicroelectronics et à peine plus de 5% pour Sanofi.
Cette position "permet la diversification géographique" et limite les risques par rapport à la situation nationale, souligne à l'AFP Nicolas Klapisz, associé chez EY et auteur du rapport.
Chiffre d'affaires, bénéfices, marges: en 2023, "les indicateurs sont au vert" pour les fleurons français, estime-t-il. Le bénéfice cumulé a atteint 149 milliards d'euros.
Après les records de 2022, le chiffre d'affaires (1.736 milliards d'euros) et la marge opérationnelle (202 milliards d'euros hors banques, assurances et foncières) n'ont que très légèrement baissé, et restent à un niveau bien supérieur à 2021.
L'endettement net (175 milliards d'euros), a un peu augmenté mais reste "à un niveau très soutenable" appuie M. Klapisz.
La hausse de l'endettement "a permis de financer des investissements record" appuie le rapport. Les investissements atteignent 100 milliards d'euros, battant le précédent sommet de 2012 (92 milliards d'euros) et en croissance de plus de 10% pour la troisième année consécutive, après le creux de 2020.
Ce niveau d'investissement "est une tendance de fond mais aussi un signe que les entreprises ont confiance en l'avenir et ont pris conscience du besoin d'avoir des avantages compétitifs forts", estime M. Klapisz.
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