(AOF) - Engie (+1,43% à 18,43 euros) enregistre la plus forte hausse au sein de l'indice CAC 40 grâce à une note de Jefferies. Le broker a relevé sa recommandation sur le titre de l'énergéticien de Conserver à Acheter et rehaussant l'objectif de cours de 16,60 à 20 euros. Il pense que le scénario d'investissement est nettement plus convaincant, avec de la visibilité sur les bénéfices et des risques gérables. " Nous pensons que cette proposition est suffisamment attrayante pour susciter un intérêt accru de la part des investisseurs et une revalorisation par rapport à ses pairs", explique le broker.
En outre, Jefferies estime que les risques mis en évidence dans sa note de rétrogradation de janvier dernier sur Engie sont dans l'ensemble désormais gérables.
Le risque politique français est moins prononcé à court terme en raison de l'adoption du budget 2025, et le bureau d'études estime que le risque de nouvelles taxes dans les années à venir est maîtrisable.
"La faiblesse d'Engie Brasil est déjà intégrée dans le cours de l'action, et nous voyons peu de possibilités de détérioration supplémentaire", relève Jefferies qui considère Engie comme une entreprise défensive convaincante, avec un profil de dividende attrayant.
Pour le broker, la croissance typique des services publics aidera l’énergéticien français à poursuivre son redressement et à obtenir une valorisation plus proche des moyennes sectorielles à long terme.
Fin février dernier, Engie a annoncé la révision à la hausse de ses perspectives pour l'exercice 2025. Dans un contexte de réduction de la volatilité et d'une baisse des prix de l'énergie, et compte tenu d'un résultat financier net récurrent meilleur qu'attendu pour l'ensemble de l'année, le groupe énergétique vise désormais un résultat net récurrent part du groupe compris entre 4,4 et 5 milliards d'euros. Il le prévoyait auparavant dans une fourchette comprise entre 3,9 à 4,5 milliards d'euros.
L'EBIT hors nucléaire est quant à lui attendu dans une fourchette indicative de 8 à 9 milliards d'euros contre de 7,9 à 8,9 milliards d'euros précédemment.
AOF - EN SAVOIR PLUS
=/ Points clés /=
- Groupe né en 2008 de la fusion GDF-Suez, leader mondial de la transition énergétique, premier producteur mondial d'électricité non nucléaire, premier fournisseur de services d’efficacité énergétique, deuxième fournisseur de services à l’environnement ;
- Activité de 73,8 Mds€ répartie entre la France pour 44%, les autres pays européens (38% dont 10% pour la Belgique) puis les Amériques (12,5 %);
- Modèle d’affaires alliant « la molécule et l’électron » au service de la transition énergétique via le recentrage sur 4 métiers : renouvelables, actifs thermiques de stockage & d’électricité, infrastructures gazières & électriques, décarbonation des villes & industries et -gestion & fourniture d’énergie ;
- Capital contrôlé à 23,64% (34,13% des droits de vote) par l'Etat, aux côtés de la Caisse des dépôts (3,63% et 3,49%), et à 3,92% et 4,91% par les salariés, Jean-Pierre Clamadieu présidant le conseil de 14 administrateurs, Catherine MacGregor assurant la direction générale.
=/ Enjeux /=
- Agilité d’un modèle d’affaires intégré, contrôlant toute la chaîne de valeur énergétique :
- après la simplification du groupe (4 Global Business Units et présence mondiale ramenée à 31 pays), redéfinition, menée depuis février, par un comité exécutif remanié, des périmètres de chacune des divisions,
- investissements de croissance de 22 à 25 Mds€ en 2023-25, notamment dans les renouvelables et infrastructures décentralisées pour 70 % et dans le développement des gaz renouvelables et de projets de stockage par batteries, pour 10 %,
- équilibre du mix énergétique : plateformes renouvelables, actifs de production flexibles (centrales à gaz, pompage-turbinage…), infrastructures énergétiques décentralisées ou infrastructures d’approvisionnement en Europe…,
- diminution des besoins en capitaux par cession d’une part du capital d’actifs de renouvelables tout en en conservant la propriété majoritaire et l’exploitation ; - innovation transversale : Horizons pour l’efficacité des process et la diffusion des nouvelles technologies, 23 Labs thématiques, Engie Factories…;
- Stratégie environnementale de neutralité carbone en 2045 avec point d’étape 2030 - recul à 43 Mt des émissions de CO2 vs 2017,
- éolien : 80 GW de production d’ici 2025,
- batteries en Europe et aux Etats-Unis : 10 GW de capacités de stockage,
- hydrogène bas carbone : 4 GW de production et 700 Kms de réseaux dédiés,
- biométhane en Europe : 10 TWh/an de production via 4 Mds€ d’investissements,
- infrastructures dédiées : 32 GW de production dès 2025 ;
- Hausse de la rentabilité tirée par l’excellence opérationnelle, rang de n° 1 au Brésil, marché-clé pour le groupe, et avantage concurrentiel avec CCGT (+ grande flotte d'Europe) ;
- Structure financière solide avec 33,2 Mds€ de dette nette, soit un effet de levier de 3,1, et 13,1 d’autofinancement libre industriel, le groupe visant une notation de crédit « strong investment ».
=/ Défis /=
- Meilleure visibilité du nucléaire belge restructuré (fermeture de 2 réacteurs, allongement de 10 ans de l’activité de 2 autres) après l’accord signé avec le gouvernement local ;
- Objectifs :
- 2025 : résultat net récurrent de 4,4 à 5 Mds€,
- 2026, année de sortie du nucléaire : résultat net récurrent de 4,2 à 4,8 Mds€,
- 2027 : résultat net récurrent de 4,4 à 5 Mds€ ;
- Dividende de 1,48 €, soit 65 à 75 % du résultat, avec plancher pour le dividende à 0,65 € jusqu’en 2026 et prime de 10% pour les actionnaires au nominatif depuis + 2 ans.
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