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Eric Dessertenne (Biocorp) : "La rentabilité sera de nouveau au rendez-vous à la fin de l'année"
information fournie par Boursorama 11/10/2022 à 08:20

Eric Dessertenne, directeur général de Biocorp

Eric Dessertenne, directeur général de Biocorp

Le titre de la medtech souffre en Bourse depuis six mois. L'occasion d'interroger son directeur général Eric Dessertenne pour voir quelle analyse il fait des perspectives actuelles de Biocorp.

Boursorama : Le titre a lourdement baissé après la publication des résultats semestriels le 29 septembre avec une baisse du chiffre d'affaires et une perte nette presque doublée. Comment expliquez-vous cette performance décevante ?
Eric Dessertenne : L'action Biocorp a entamé une baisse bien avant nos résultats semestriels. Cette baisse, débutée en plein milieu de l'été, fait suite à plusieurs années de progression continue. Si je n'ai pas l'habitude de commenter notre cours de bourse, cette diminution m'apparaît comme largement injustifiée. Nos résultats semestriels, comme ceux de l'an dernier, font apparaître une certaine saisonnalité de notre activité. Et comme en 2021, des «milestones» ont été enregistrés avec quelques semaines de décalage et donc hors période. C'est le cas avec Sanofi, avec un nouvel encaissement de 4 millions d'euros annoncé fin septembre. C'est aussi le cas avec l'annonce que nous venons de faire avec Merck KGaA, relative à une extension de notre partenariat pour l'utilisation de Mallya. Un accord qui représente au total 13 millions d'euros à encaisser sur les cinq prochaines années.

Boursorama : Malgré les partenariats signés, notamment avec Sanofi, les ventes de votre produit phare, Mallya peinent à décoller, vous évoquez notamment des « approvisionnements complexes » au premier semestre. Comment cela va-t-il évoluer dans les mois à venir ?
Eric Dessertenne : Nous subissons effectivement quelques difficultés dans le sourcing de certains composants électroniques – et ces soucis devraient encore durer quelques mois avant de se normaliser courant 2023. Nos commandes actuelles portent sur 50.000 Mallya et nous faisons tout pour pouvoir les livrer entre la fin de cette année et le premier semestre 2023. Ainsi, l'extension de notre usine devrait être achevée mi-2023.  Pour le moment, le chiffre d'affaires dégagé par Mallya provient essentiellement de «fees» de développements sur-mesure pour nos clients. Les véritables lancements commerciaux de nos partenaires auront lieu l'an prochain, sur différentes géographies à travers le monde ; c'est un produit en lancement sur un marché qui se crée. Mais les projections de croissance de ce marché sont exponentielles et le potentiel commercial de Mallya n'est donc pas remis en cause, bien au contraire. Nos discussions en cours avec de nouveaux partenaires potentiels confirment la nécessité de proposer aux patients des dispositifs connectés améliorant l'observance sécurisée à leur traitement. C'est une réelle tendance de fonds de l'industrie pharmaceutique, à la demande des industriels mais également des assureurs et des autorités réglementaires.

Boursorama : Quelles perspectives pouvez-vous communiquer aux investisseurs pour la seconde partie de l'exercice ? Avez-vous de la visibilité au-delà ?
Eric Dessertenne : 2022 sera une nouvelle année record pour Biocorp. En termes d'activité, nous devrions atteindre un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 12 millions d'euros sous l'effet des contrats signés ces deux derniers mois (Sanofi et Merck KGaA, ndlr) mais aussi d'autres à venir. Quant à la rentabilité, elle sera de nouveau au rendez-vous à la fin de l'année. Au-delà, comme déjà dit, nous devrions pouvoir livrer plusieurs dizaines de milliers de Mallya l'an prochain. De même, Injay, notre solution connectée pour les seringues pré-remplies, devrait également enregistrer de très belles ventes. Ces performances, je tiens à le souligner, sont autofinancées et ne nécessitent pas de nouveaux capitaux.

Boursorama : De façon plus générale, pourriez-vous préciser vos priorités stratégiques en termes de développement pour les mois à venir, notamment en ce qui concerne les logiciels accompagnant les dispositifs médicaux ?
Eric Dessertenne : Nous avons démontré depuis maintenant près de 3 ans, notre capacité à proposer aux géants de la pharmacie des dispositifs connectés sécurisés. Ces développements se font à la demande de ces clients, en fonction de cahiers de charges précis. Ainsi, il existe bien plusieurs versions de Mallya selon que nous fournissons Novo Nordisk, Merck ou Roche. Et si nous avons également signé plusieurs accords technologiques avec des plateformes digitales comme Health2Sync ou SocialDiabetes, nos clients nous demandent de plus en plus de développer nos propres applications. Nous avons toutes les ressources en interne pour les développer. Finalement, nous pourrions très vite proposer en marque blanche ces applications qui offrent trois avantages : une forte création de valeur avec des applications digitales que nous sommes les seuls à pouvoir développer ; une interopérabilité parfaite de celles-ci avec nos dispositifs connectés ; enfin, la proposition de services complémentaires à nos clients pharmaceutiques dans le cadre de campagne d'accompagnement de leurs patients. Ce développement stratégique vers le digital est d'autant plus atteignable qu'il nous est demandé par nos partenaires.

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