(Actualisé avec détails, commentaire d'analyste, contexte)
Le groupe d'optique franco-italien EssilorLuxottica ESLX.PA a confirmé mercredi ses perspectives annuelles de ventes après avoir fait état d'une hausse de ses ventes au premier trimestre, malgré les risques que présentent les droits de douane sur le secteur du luxe.
Le propriétaire des marques de lunettes Ray-Ban ou Vogue Eyewear anticipe des ventes annuelles situées entre 27 et 28 milliards d'euros.
EssilorLuxottica a par ailleurs affirmé dans un communiqué mettre en oeuvre des mesures pour compenser l'impact des droits de douane américains, sans toutefois donner de détails.
Lors d'un appel consacré à la présentation des résultats trimestriels, le PDG du groupe a déclaré envisager une hausse des prix à un chiffre aux États-Unis.
Dans une note publiée au début du mois d'avril, JPMorgan avait déclaré s'attendre à ce qu'EssilorLuxottica soit frappée de plein fouet par les droits de douane américains, anticipant des "impacts négatifs importants à deux chiffres au niveau du résultat opérationnel".
En effet, le groupe produisant ses lentilles et ses lunettes de soleil en Thaïlande et en Chine et exportant ses montures premium depuis l'Europe, il pourrait faire face à des droits de douane allant jusqu'à 36% sur les produits fabriqués en Thaïlande et de 145% sur ceux fabriqués en Chine, ainsi que jusqu'à 20% sur les importations depuis l'Europe si Donald Trump confirmait ses droits de douane "réciproques".
En février, à l'occasion des résultats annuels du groupe, le PDG d'EssilorLuxottica avait néanmoins affirmé que l'impact des droits de douane pouvait être atténue par une diversification industrielle et une hausse des prix.
Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe a également enregistré un chiffre d'affaires de 6,84 milliards d'euros, soit une hausse de 7,3% à taux de change constants après 6,33 milliards d'euros à la même période l'année précédente.
Dans une note, des analystes de RBC ont déclaré que ce résultat était inférieur aux attentes, ceux-ci ayant tablé sur des ventes de 6,92 milliards d'euros, bien qu'ils reconnaissent que la barre du consensus était "haute".
Le segment Professional Solutions et la performance régionale de l'Amérique du Nord ont pesé sur les ventes, ont-ils ajouté, tandis que le segment Direct to Consumer et la région Europe, Moyen-Orient et Afrique ont dépassé les attentes.
(Rédigé par Pauline Foret avec Alessandro Parodi et Hugo Lhomedet, édité par Augustin Turpin)
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