(AOF) - Euroapi (+9,80% à 11,65 euros)
Euroapi a dégagé un résultat net de 62,8 millions d'euros au premier semestre 2023 par rapport à 16,7 millions d'euros au premier semestre 2022, dont 46,8 millions d'euros de produit d'impôts différés lié à la réévaluation des actifs d'Euroapi Hongrie. Cependant, sur cette période, son EBITDA a reculé passant de 60,8 millions d'euros à 52,1 millions d'euros. Le " Core EBITDA " s'est établi à 62,5 millions d'euros, en baisse de 11,1% par rapport aux 70,3 millions d'euros du premier semestre 2022
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- L’un des leaders mondiaux des principes actifs pharmaceutiques (n° 1 dans les petites molécules, 2ème dans les API combinant petites et grosses molécules et 7ème dans les molécules innovantes), créé en décembre 2021 par séparation de Sanofi ;
- Revenus de 977 M€, répartis entre API Solutions pour 73% et CDMO.
- Modèle d’affaires fondé sur une stratégie commerciale claire d’expansion dans de nouveaux marchés et visant à devenir un partenaire de référence des pharmaceutiques et biotechs ;
- Capital détenu à 30,1 % par Sanofi, 12 % par bpiFrance et 5,5 % par L’Oréal, Viviane Monges présidant le conseil d’administration de 12 membres, Karl Rotthier étant directeur général;
- Bilan très sain avec 1 Md€ de capitaux propres et 19,8 M€ de dette nette.
Enjeux
- Stratégie 2026 :
- croissance du chiffre d'affaires de +7% à +8% dont progression à 2 chiffres des revenus des activités Autres Clients que Sanofi,
- marge opérationnelle de +20% en 2026 et supérieure à 18% en 2025
-510 M€ d'investissements sur 2022-25
- Stratégie d’innovation axée sur :
- l’optimisation industrielle et logistique,
- les molécules innovantes mises au point dans la CDMO (Contract Development and Manufacturing) avec 30 projets en cours,
- l’offre combinée d’oligonucléotides et de peptides à partir de 2025 ;
- Stratégie environnementale visant la neutralité carbone en 2050 :
- 2 étapes : 100 % des sites alimentés par des énergies renouvelables en 2025, réduction de 30 % des émissions de CO2 en 2035 (vs 2020),
- technologies de réduction de l'empreinte et investissements dans la biomasse;
-Montée en puissance de la production de vitamine B12, prostaglandine, peptides, hormones et oligonucléotides avec un ratio d'investissements porté à +14% du chiffre d'affaires ;
- Portefeuille étendu de 200 références, dont 55 % différentielles et complexes, produites sur 6 sites industriels en Europe, un atout face à la concurrence asiatique pénalisée par les coûts et disruptions de la chaîne logistique.
Défis
- Evolution du capital, Sanofi et Bpifrance devant conserver leurs titres jusqu’en mai 2024 et l’Oréal jusque fin 2023 ;
-Remontée de la marge opérationnelle, inférieure de moitié à celle de ses concurrents européens –Lonza, Siegried, Bache et PolyPeptide- via une transformation industrielle visant une création de valeur supplémentaire de 50 M€ ;
- Poursuite de la réduction de la dépendance à Sanofi par l’obtention de nouveaux contrats.
-Après une perte en 2022, due aux dépréciations sur les actifs de Brindisi, révision à la baisse de l'objectif 2023 : chiffre d'affaires de 980 M€ et marge opérationnelle entre 12 et 13% ;
- Absence de dividende au titre de 2022,23 et 24.
En savoir plus sur le secteur Pharmacie
Les biotechs mises à rude épreuve
Ces sociétés pâtissent d'un cycle économique beaucoup moins favorable, qui se traduit notamment par une baisse du financement par le capital-risque des start-up. Ces entreprises sont donc obligées de mener des plans de licenciement. A cela s'ajoute un cadre réglementaire bien plus contraint. D'abord, aux Etats-Unis, les mesures liées à l'Inflation Reduction Act (IRA) pourraient avoir un fort impact sur les marges des intervenants. En effet, à partir de 2026, le programme fédéral Medicare va pouvoir renégocier le prix des médicaments commercialisés depuis neuf ans (chimiques) ou 13 ans (biologiques), avec des rabais qui pourraient aller de 35 à 60 % pour les biotechs. De même, en Europe, avec la nouvelle réglementation du médicament présentée à Bruxelles en avril, la durée de protection d'un brevet va être réduite si le traitement innovant n'est pas commercialisé dans tous les pays-membres sous deux ans.
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