
Le BullSequana XH3000 d'Atos (Crédit: / Atos)
Trois semaines après la validation, par le tribunal de commerce spécialisé de Nanterre, de son plan de sauvegarde accélérée, Atos a lancé, jeudi 14, son augmentation de capital d'un montant brut, prime d'émission incluse, de 233,33 millions d'euros. Les actionnaires actuels doivent-ils y participer ? Eléments de réponse.
Participer ou ne pas participer à l'augmentation de capital? Telle est la question existentielle à laquelle doivent répondre les actionnaires d'Atos, qui ont déjà beaucoup souffert, d'ici au 25novembre. Toujours en difficulté malgré la validation, par le tribunal de commerce de Nanterre, de son plan de sauvegarde accélérée - prévoyant pour rappel la conversion de 2,9milliards d'euros de créances en actions, assortie de liquidités sous forme de nouvelles dettes (1,5milliard), et d'une augmentation de capital de 233millions d'euros, garantie à hauteur de 175millions par les créanciers et porteurs d'obligations -, l'ex-fleuron technologique propose donc à ses actionnaires de remettre au pot. Dans le détail, l'opération consiste donc en une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS), et les actionnaires d'Atos ont ainsi reçu un DPS par action détenue le 13novembre au soir. Ensuite, libre à eux de choisir de céder ces DPS sur le marché ou de les exercer, d'ici au 21novembre. S'ils sélectionnent la deuxième option, les actionnaires peuvent échanger 24 DPS contre 13.497 nouvelles actions, au prix unitaire de 0,0037 euro.
Limiter la dilution?
«La mise en oeuvre de cette augmentation de capital avec maintien du DPS entraînera une dilution significative pour les actionnaires existants», a plusieurs fois rappelé Atos, au cours des derniers mois. Une dilution que les actionnaires actuels peuvent quelque peu limiter en participant à l'opération, mais cela vaut-il le coup? Les analystes d'Invest Securities en doutent: «Pour les actionnaires actuels, la question de la participation à l'opération est difficile à trancher entre dilution massive et incertitude quant à la trajectoire de redressement. La participation du nouveau PDG à l'opération constitue néanmoins un signal positif», estime le bureau d'études. Nommé président du conseil d'administration le 15octobre, Philippe Salle deviendra PDG d'Atos à compter du 1erfévrier 2025, et s'est engagé à souscrire à l'opération à hauteur de 9millions.
Si la participation à l'opération peut permettre de limiter la dilution à venir (un actionnaire détenant 1% du capital avant l'augmentation de capital en détiendrait 0,2580% en cas de participation au prorata à l'issue de celle-ci, et verrait sa part chuter à 0,0018% du capital en cas de non-participation), les perspectives demeurent incertaines, et souscrire aux actions nouvelles constitue donc un (nouveau) pari risqué.
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