Sept ans après son introduction à la Bourse de Milan, le constructeur de bolides de luxe ultra bénéficiaire, dont le cours a été multiplié depuis par 7, fera son entrée sur l'indice Euro Stoxx 50 dans deux semaines.

ferrari (crédit photo : Unsplash / Joshua Koblin )
Vendredi soir, Qontigo, la filiale de Deutsche Börse en charge d'établir la composition des indices paneuropéens, annonçait un remaniement au sein de l'Euro Stoxx 50. Saint-Gobain et Ferrari feront leur entrée, le 18 septembre, sur ce baromètre boursier de la zone euro, qui traque les performances des plus grosses et plus négociées entreprises de la région, tandis que la foncière allemande d'immobilier résidentiel Vonovia et le spécialiste irlandais des matériaux de construction CRH en sortiront.
L'Euro Stoxx 50 offre une exposition diversifiée aux leaders des supersecteurs de la zone euro. Il «représente près de 30 milliards d'euros d'actifs en ETF et près de 130 milliards d'euros d'intérêts ouverts en contrats à terme», lit-on sur le site de Qontigo. L'indice «est à la base de l'une des plus grandes gammes de fonds négociés en bourse (ETF), de contrats à terme, d'options et de produits structurés au monde.» Généralement, par pur effet mécanique, les actions d'une entreprise qui l'intègre reçoivent un coup de boost.
Ferrari (+42% depuis le début de l'année) repart cette semaine à l'assaut de son record atteint début juillet, quand ses actions ont fait une poussée à 300 euros (x7 depuis l'introduction en janvier 2016), ce qui valorisait alors le constructeur de voitures de luxe autour de 54 milliards d'euros, soit environ 41 millions de valorisation par voiture vendue l'an dernier (13.221).
Les résultats de Ferrari sont presque un cas d'école de «pricing power». Au premier semestre, 6.959 bolides ont été vendus, 3,8% de plus que l'an dernier. Mais le chiffre d'affaires a, lui, augmenté de 17,2% (de 15% à données comparables), à 2,9 milliards d'euros, le bénéfice d'exploitation a bondi de 30,5%, à 822 millions (marge d'exploitation de 28,3%, contre 25,4%), et le résultat net de 29%, à 631 millions. L'évolution a même été plus spectaculaire encore au deuxième trimestre, avec une marge opérationnelle qui a frôlé 30%, quand les volumes baissaient de 2%.
Le carton de la personnalisation
Le 2 août, lors de la publication des comptes du deuxième trimestre, Benedetto Vigna, directeur général, a insisté sur les « performances surprenantes de la personnalisation », des programmes permettant au client de configurer lui-même sa voiture. La marque au cheval cabré bénéficie aussi de très rentables séries limitées. Les analystes de Bloomberg Intelligence ont calculé que l'Ebitda (excédent brut d'exploitation) par voiture vendue avait ainsi atteint un record à 173.000 euros au deuxième trimestre.
Fort de ses résultats, le constructeur a légèrement relevé ses estimations pour l'année, tablant désormais sur un chiffre d'affaires de 5,8 milliards (contre 5,7 milliards jusque-là) et sur une marge d'exploitation de plus de 26 %, contre « autour de 26 % » auparavant. Une révision qui peut paraître prudente au regard de la rentabilité supérieure à 28% affichée au premier semestre. Le groupe a indiqué par ailleurs que son carnet de commandes est plein… jusqu'en 2025.
Nous sommes acheteurs de la valeur. La visibilité est excellente et le début de la commercialisation du SUV Purosangue permet d'élargir la clientèle. Ferrari est une entreprise de luxe avec une exposition réduite à la Chine (12% des unités vendues). Objectif: 345 euros.
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